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jeudi 6 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (1) L’HISTOIRE GÉOLOGIQUE DES CANARIES



L’histoire géologique des îles Canaries est encore l’objet de nombreuses supputations de la part des géologues qui émettent ou ont émis  de diverses hypothèses à son propos.

Les dernières synthèses établies font état de l’interaction d’un point chaud et du déplacement lent de la plaque lithosphérique  africaine. Elles se basent sur une analyse de l’âge des roches volcaniques qui composent essentiellement ces îles et fait état d’une construction étalée dans le temps : les îles orientales sont  les plus anciennes (Lanzarote et Fuerteventura,),   les îles les plus récentes étant les îles de La Palma et El Hierro. Cette évolution est synthétisée par les croquis ci-dessous.


Avant de décrire  la manière dont se produit cette conjonction entre point chaud et déplacement de la plaque africaine, il convient de définir par des mots simples ce que sont les deux alternatives de la conjonction la lithosphère et le point chaud.

   . La lithosphère est la partie supérieure du manteau, elle comporte deux niveaux : la croûte terrestre solide et la lithosphère mantellique  (couche supérieure externe du manteau) qui se comporte comme un solide élastique (type bonbon mou)
    . Entre la croûte terrestre et la partie mantellique de la lithosphère se trouve la  discontinuité de Moho qui réside en une différenciation des roches et fut détectée par une irrégularité des ondes sismiques.
   . La croûte terrestre est composée de granite et roches sédimentaires (croûte continentale) et de basalte (croûte océanique) alors que la partie mantellique se comporte essentiellement de péridotite (olivine). Il existe aussi une différence de pression entre la croûte  terrestre et la lithosphère mantellique ( 2,8 t/m3 pour la première et 3,3 t/m3 pour la seconde)
     . La croûte terrestre se décompose entre croûte océanique peu épaisse (~7km) alors que la croûte continentale l’est beaucoup plus. La croûte continentale se comporte à la manière d’un iceberg : à la partie  émergée correspond une partie immergée selon le principe d’Archimède
     . Sous la lithosphère, se trouve une nouvelle couche du manteau appelée asthénosphère (jusque 670 km). Elle est également composée d’olivine mais du fait de la pression et de l’élévation de la température, elle réagit comme un solide déformable. Le passage  entre lithosphère et asthénosphère a été déterminé à l’isotherme 1350°. Une autre différence entre la lithosphère et l’asthénosphère est celle de leur densité : 3,3 t/m3 pour la lithosphère et 3,2 pour l’asthénosphère.
   
UN POINT CHAUD
.    . Il naît de la présence inhabituelle de matériel mantellique profond à la base de la lithosphère. Cette remontée s’effectue sous la forme d’un panache mantellique (en rouge), la densité de ce panache étant, en effet, inférieure à celle des terrains traversés. Sa chaleur provoque une fusion partielle à la base de la lithosphère, le matériel mantellique s’étend en superficie mais aussi, du fait de sa chaleur,  progresse vers la surface ; les  flux de chaleur  rendent  la lithosphère moins élastique, ce qui provoque une cassure qui crée un volcan.
.    . Un panache mantellique reste fixe alors que la lithosphère  qui se trouve au-dessus se déplace ( dérive des continents).
     . Cette caractéristique fait que le déplacement de la lithosphère va créer une chaîne de volcans alignés comme le montre le dessin ci-dessus qui reprend schématiquement la situation de La Réunion :
          . 1- phase de création du volcan lorsqu’il se trouve à l’aplomb du point chaud          
          . 2- le déplacement du point chaud crée un nouveau volcan, l'ancien volcan subit l’érosion avec effondrement sommital (caldeira) et latérale ( création de vallées torrentielles qui découpent les flancs du volcan et constituent des planèzes)

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