LES POSSIBILITÉS DE POURSUIVRE DES ETUDES
Pour terminer cette série d’articles à propos de l’école publique des années 1955-60, je voudrais préciser les possibilités ayant existé à cette époque de pouvoir continuer des études générales après l’école primaire. C’est au niveau du CM2 qu’existait cette possibilité. À mon époque, l’examen d’entrée en 6ème avait été supprimé et c’était soit l’instituteur qui proposait aux parents de permettre aux enfants de poursuivre leurs études, soit les parents qui demandaient à l’instituteur d’envoyer leurs enfants vers des études secondaires.
A la campagne, il existait des cours complémentaires qui menaient de la 6ème à la 3ème avec passage à l’issue de la 3ème du BEPC (brevet d’études du premier cycle) ; à la ville, deux structures étaient susceptibles d’accueillir les enfants sortant de l’école primaire, les collèges et les lycées. Les collèges, en théorie, comme les cours complémentaires, accueillaient les enfants de la 6ème à la 3ème mais il existait des collèges qui permettaient d’aller jusqu’en terminale. Les lycées menait les jeunes jusqu’au baccalauréat avec possibilité de poursuivre à l’université.
Les enfants provenant des classes populaires et fréquentant l’école primaire n’allaient généralement que très rarement au lycée : il ne fallait pas mélanger les classes sociales, en rassemblant dans une même structure les enfants de bourgeois et de nantis aux enfants du peuple ! D'ailleurs, un enfant du peuple n’avait pas à espérer poursuivre des études longues ; après la 3ème, il pouvait certes poursuivre des études mais c'était le plus souvent dans un collège technique s'il n’était pas directement versé dans le monde du travail. En conséquence, on ne trouvait que très peu d’enfants des classes populaires à l’université.
A l’issue de la 3ème des collèges, il existait une ultime porte de sortie pour les jeunes désirant poursuivre leurs études hors des lycées en passant le concours d’entrée de l’école normale d’instituteurs. Les élèves-instituteurs passaient quatre ans à l’école normale, trois ans pour passer le baccalauréat puis un an de formation, Ils étaient internes, étaient totalement pris en charge par l’état et recevaient même un salaire ; une partie était donnée chaque mois en argent de poche, le reste était gardé par l’école pour constituer un pécule qui permettait, à l’issue de l’année de formation de s’établir matériellement là où ils seraient nommés. A l’issue de la classe de terminale, les normaliens étaient orientés vers une formation soit pour devenir instituteur, soit pour devenir PEGC (professeur d’enseignement général de collège). En échange de ces avantages, les normaliens n’avaient que deux contraintes : réussir le baccalauréat et s’engager à servir pendant cinq ans minimum dans l’éducation nationale.
Ainsi, pour les classes populaires, fonctionnait un circuit complet : école primaire, collège et cours complémentaires, école normale qui formait des enseignants pour les écoles primaires et les collèges.
Pour terminer cette série d’articles à propos de l’école publique des années 1955-60, je voudrais préciser les possibilités ayant existé à cette époque de pouvoir continuer des études générales après l’école primaire. C’est au niveau du CM2 qu’existait cette possibilité. À mon époque, l’examen d’entrée en 6ème avait été supprimé et c’était soit l’instituteur qui proposait aux parents de permettre aux enfants de poursuivre leurs études, soit les parents qui demandaient à l’instituteur d’envoyer leurs enfants vers des études secondaires.
A la campagne, il existait des cours complémentaires qui menaient de la 6ème à la 3ème avec passage à l’issue de la 3ème du BEPC (brevet d’études du premier cycle) ; à la ville, deux structures étaient susceptibles d’accueillir les enfants sortant de l’école primaire, les collèges et les lycées. Les collèges, en théorie, comme les cours complémentaires, accueillaient les enfants de la 6ème à la 3ème mais il existait des collèges qui permettaient d’aller jusqu’en terminale. Les lycées menait les jeunes jusqu’au baccalauréat avec possibilité de poursuivre à l’université.
Les enfants provenant des classes populaires et fréquentant l’école primaire n’allaient généralement que très rarement au lycée : il ne fallait pas mélanger les classes sociales, en rassemblant dans une même structure les enfants de bourgeois et de nantis aux enfants du peuple ! D'ailleurs, un enfant du peuple n’avait pas à espérer poursuivre des études longues ; après la 3ème, il pouvait certes poursuivre des études mais c'était le plus souvent dans un collège technique s'il n’était pas directement versé dans le monde du travail. En conséquence, on ne trouvait que très peu d’enfants des classes populaires à l’université.
A l’issue de la 3ème des collèges, il existait une ultime porte de sortie pour les jeunes désirant poursuivre leurs études hors des lycées en passant le concours d’entrée de l’école normale d’instituteurs. Les élèves-instituteurs passaient quatre ans à l’école normale, trois ans pour passer le baccalauréat puis un an de formation, Ils étaient internes, étaient totalement pris en charge par l’état et recevaient même un salaire ; une partie était donnée chaque mois en argent de poche, le reste était gardé par l’école pour constituer un pécule qui permettait, à l’issue de l’année de formation de s’établir matériellement là où ils seraient nommés. A l’issue de la classe de terminale, les normaliens étaient orientés vers une formation soit pour devenir instituteur, soit pour devenir PEGC (professeur d’enseignement général de collège). En échange de ces avantages, les normaliens n’avaient que deux contraintes : réussir le baccalauréat et s’engager à servir pendant cinq ans minimum dans l’éducation nationale.
Ainsi, pour les classes populaires, fonctionnait un circuit complet : école primaire, collège et cours complémentaires, école normale qui formait des enseignants pour les écoles primaires et les collèges.
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