REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

mardi 13 octobre 2015

Impressions sur .. MONTPELLIER (5)

LA CATHÉDRALE

Les églises de Montpellier ne sont pas anciennes car beaucoup d'entre elles ont été détruites par les protestants. la cathédrale conserve néanmoins une partie de sa structure médiévale  .

A l'origine, avait été établi sur ce site un monastère bénédictin qui fut construit à l'époque du pape Urbain V. Il comprenait une église consacrée en 1373 et des bâtiments monastiques.


Quand le siège épiscopal de Maguelone fut transféré à Montpellier, l'évêque fit de l'ancien monastère son palais épiscopal tandis que l'église abbatiale devenait cathédrale.
La façade occidentale serait assez austère si elle n'était pas  précédée d'un porche-baldaquin de style avignonnais,  comportant deux tourelles circulaires,

A l'intérieur, coexistent deux architectures :
     . La nef correspond à l'ancienne église abbatiale, elle est représentative de l'art gothique méridional
     . Par contre, le transept et le chœur actuel datent du XIXème siècle.

La nef ne comporte pas de bas-côtés, ceux-ci sont remplacés par des chapelles latérales limitées par des murs-contreforts internes qui portent la structure. Au dessus se trouve une rangée de fenêtres hautes. La voûte est ogivale avec d'imposants arcs doubleaux.

Ce type de construction avec contreforts intérieurs séparant les chapelles latérales  permet de faire en sorte qu'il n'y ait pas besoin d'arcs-boutants à l'extérieur, comme le montre la photo ci-contre : les contreforts intérieurs sont surélevés au niveau de l'étage des fenêtres hautes et supportent la voûte

L'ancien palais épiscopal est devenu la faculté de médecine.

mercredi 7 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (5)

Le deuxième type de portes est celui des entrées monumentales de la ville,  elles comportent un PORCHE CENTRAL ENCADRÉ DE DEUX TOURS CIRCULAIRES.

La PORTE MARINE s'ouvre sur le port médiéval.
La roue centrale possède  les mêmes éléments de défense que les tours-portes simples avec :
     - un porche sous lequel se trouve la porte et la herse,
     - une chambre surmontant le porche avec le mécanisme de la herse,
     - au dessus, une terrasse de tir avec créneaux et archères.



De chaque côté de ce porche central s'élèvent les deux tours demi-circulaires ; en élévation , elles comportent deux fenêtres surmontant une archère basse, ce qui permet de penser que ces tours ont trois niveaux.

A cette structure qui est commune à toutes les portes de ce type, la PORTE DE LA GARDETTE  possède une spécificité puisqu'elle comporte les rainures verticales typiques d'un pont-levis ;  cette situation s'explique par le fait que c'est à cette porte qu'arrivait la chaussée d'accès que Louis IX a fait aménager. C'était le seul accès direct par voie de terre, il fallait donc une meilleure protection. A l'emplacement du parking se trouvait le fossé.



Ces portes monumentales ne le sont véritablement qu'à l'extérieur car, à l'intérieur, la façade est rectiligne sans qu'apparaissent les deux tours latérales.

Cette caractéristique avait été observée dans les tours d'angle qui possèdent la même structure.

C'est ce que montre bien la photo de la PORTE DE LA GARDETTE  prise depuis la rue Jean Jaurès. En son centre se trouve la porte proprement dite. Au dessus, court le chemin de ronde en encorbellement, il donne accès aux deux salles demi-circulaires des tours et á la salle centrale par trois portes.


Le chemin de ronde est, au niveau des tours, en avancée par rapport à celui du rempart. Cela permet d'y installer des rampes d'escalier sur demi-arcades qui donne directement sur le chemin de ronde.

C'est ce que montre la photo ci-contre avec respectivement de gauche à droite :
   . La courtine derrière laquelle on aperçoit la tour de Constance,
   . l'escalier d'accès au chemin de ronde au niveau de la tour,
   . Le mur rectiligne de la porte.

Sur la miniature du 15eme représentant le départ de Louis IX pour la croisade, on reconnaît parfaitement bien les différentes articulations de la courtine.








Cet ensemble n'a subi pratiquement aucune modification depuis le 15eme siècle, il est un témoignage des techniques de fortifications de l'époque de saint Louis à une époque où on ne disposait pas de canons pour s'emparer d'une ville.

mardi 6 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (5)

Le deuxième type de tour est celui des TOURS D'ANGLE.

L'aspect extérieur de la TOUR DE VILLENEUVE

Vue de l'extérieur, il apparaît une paroi circulaire simple couvrant l'angle et comportant une terrasse à créneaux et archères. La tour est flanquée d'une autre tour polygonale qui sert d'escalier extérieur d'accès à la terrasse.

 La façade interne donnant sur la ville est beaucoup plus complexe comme le montre la photo de la TOUR DES BOURGUIGNONS.(1)

D'abord, il apparaît que la tour n'est pas totalement circulaire, elle accole en effet deux formes : une forme demi-circulaire à l'extérieur et une forme rectangulaire à l'intérieur en sorte que dans la ville ne ne voit  qu'une forme plane.

Autre caractéristique, le chemin de ronde ne traverse plus la tour comme c'était le cas dans la porte de l'Organeau, il contourne la tour en avant de celle-ci.

Le chemin de ronde est accessible du boulevard intérieur par deux escaliers, chacun est supporté par une demi-arcade qui encadre la tour.

La tour comporte trois niveaux :
   . Une grande salle accessible directement par le chemin de ronde.
   . Au dessus se trouve la terrasse, on y accède par la tour-escalier extérieure. Cette terrasse est bordée de deux mâchicoulis qui surplombent le chemin de ronde.
   . En dessous, de la salle principale, la présence de deux meurtrières permet de penser que se trouvent des salles inférieures sans accès vers l'extérieur qui évoquent des réserves ou peut-être des culs de basse-fosse.

1- le nom de " tour des bourguignons" fait référence à un épisode de la guerre de cent ans et à la guerre civile dite des Armagnacs et des Bourguignons. La place, livrée aux Bourguignons par son gouverneur, fut assiégée par Charles de Bourbon, au nom du dauphin de France; elle résista, mais ses habitants se soulevèrent et massacrèrent la garnison en 1421; les morts furent si nombreux  que pour éviter les risques de propagation des maladies, on décida de les entasser dans un tour de l'enceinte et de les saler. On en tira une chanson :

Bourguignon salé , 
L'épée au côté, 
La barbe au menton, 
Saute ! Bourguignon !

lundi 5 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (4)

La PORTE DES CORDELIERS située sur le flanc Ouest présente une structure semblable à celle de la porte de l'Organeau, elle est cependant mieux conservée.

Elle comporte également trois niveaux:

     - une terrasse de tir avec quatre mâchicoulis au milieu des quatre côtés,

     - une salle d'étage pourvue d'une fenêtre sur sa face interne et d'une étroite archère sur l'extérieur. Aux quatre angles se trouvent quatre échauguettes dont une, surélevée et éclairée par des fenêtres étroites,  comporte, selon moi,  l'escalier d'accès d'accès à la terrasse. La photo permet d'apercevoir au niveau du chemin de ronde, une porte qui représente le seul accès à la salle haute.  le chemin de ronde semble traverser la salle pour se continuer vers la tour suivante. Cette salle servait de salle des gardes et permettait le maniement de la herse.

     - le porche proprement dit comporte deux arcades séparées par la rainure de descente de la herse.

L'aspect de la courtine se présente comme suit :
     - vu de l'extérieur, on aperçoit au niveau supérieur les créneaux et meurtrières habituels ainsi que des trous carrés qui pouvaient porter un mâchicoulis ou un hourd ; en dessous,  se trouvent les fentes étroites, à peine visibles, des archères
    - vu de l'intérieur, le chemin de ronde sur encorbellement occupe le niveau supérieur ;  en dessous, le mur est échancré de grandes arcades qui comportent les archères de l'étage inférieur. Á la base de ces arcades se trouvent deux bancs de pierres permettant au défenseur de s'asseoir lors des périodes d'accalmies.

dimanche 4 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (3)

La TOUR DE L'ORGANEAU est du type des TOUR-PORTES SIMPLES

Comme les deux photos ci-dessus le montrent la tour-porte comprend trois niveaux et deux étages :

     - tout en haut se trouve une terrasse de guêt et de tirs. Cette terrasse ne comporte ni créneau ni archère. Elle conserve cependant quatre mâchicoulis qui permettent de lancer des projectiles dans les quatre directions : à l'extérieur de la muraille sur des ennemis qui attaquent, mais aussi à l'intérieur au cas où la porte serait prise ainsi que sur les deux côtés au dessus du chemin de ronde, si un ennemi s'empare de ce chemin de ronde, il est toujours possible de lutter contre lui.

     - en dessous se trouve une salle, elle ne possède qu'une seule fenêtre sur la façade intérieure, par contre la façade extérieure n'en comporte pas. Cette salle n'est accessible que par le chemin de ronde.

     - Sur chacun de ses angles, la salle d'étage comporte des échauguettes sur consoles ; à la fois à vocation décorative et utilitaire, elles doivent enserrer les escaliers d'accès à la terrasse.

     - En dessous se trouve le porche d'entrée. Il est composé de deux arcades emboîtées l'une dans l'autre et comporte actuellement, comme le montre la photo ci-contre, de l'extérieur vers l'intérieur :
         - une arcade externe.
         - une profonde rainure indiquant que là se trouvait une herse commandée de la chambre de l'étage.
         - une arcade intérieure sur laquelle s'appuie une porte cloutée.
       
Sur les deux photos ci-dessus, on aperçoit aussi l'aspect de la courtine :

la structure externe comporte deux étages de défense :
           - la partie supérieure avec créneaux, archères et conduits rectangulaires,
           - en dessous, on aperçoit des traits verticaux à peine visibles, qui correspondent à l'étage inférieur d'archères.

Á l'intérieur, on retrouve ces deux étages :
          - l'un correspond au chemin de ronde,
          - l'autre comporte de grandes chambres de tir insérées dans la muraille.

Une miniature du 15e siècle représentant saint Louis partant à la croisade,  montre à gauche la porte de l'Organeau : comme on peut le constater,  cette tour-porte est restée en l'état depuis la fin du Moyen-Age.

samedi 3 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (2)

LES REMPARTS
 Vue d'ensemble


Le tour des remparts est d'un intérêt inégal à cause des adjonctions et modifications postérieures à l'époque médiévale :

    - le front sud est le plus intéressant : d'abord parce qu'il se trouve actuellement bordé d'une vaste zone herbeuse qui correspond à l'ancienne localisation du port, ensuite parce que de ce fait, il crée un horizon dégagé qui permet de contempler la structure d'ensemble.

    - Le front Est est également bien conservé,

    - par contre, le fossé comblé du front Nord sert maintenant de parking, ce qui pervertit la vision que l'on peut avoir les remparts.

    -Quant au front Ouest, il a été complètement dénaturé par la présence de la voie ferrée et de la route menant vers le Grau du Roi qui s'insèrent dans l'espace entre le rempart et le chenal maritime comme on peut le voir sur les deux photos ci-dessous :

Lors de cette promenade, il est facile de constater que la  courtine est interrompue par trois types d'ouvrages  :
     - des tours d'angle,
     - des portes monumentales comprenant un porche central encadré de deux tours rondes,
      - des tours-portes simples comportant un porche  d'entrée surmonté d'une tour.

Les portes et tours mentionnées sur la carte ci-dessous permettent d'illustrer cette typologie.

vendredi 2 octobre 2015

Impressions sur... Les remparts d'Aigues-Mortes (1)

LA CITE

La cité d'Aigues-Mortes est quasiment une création ex-nihilo de Saint Louis. Il existait certes des implantations humaines pour l'exploitation du sel dès l'antiquité mais il ne semble qu'elles aient donné lieu à des cités urbaines, simplement peut-on mentionner dans la région la création par Charlemagne d'une tour de surveillance de la région, la tour Matafere et d'un monastère bénédictin qui avait reçu en donation la région des marais salants.

A cette époque, le royaume de France ne disposait d'aucun port important sur la Méditerranée, or Louis IX avait besoin d'un port pour organiser les croisades qu'il projetait. Il jeta son dévolu sur la région d'Aigues-Mortes, il fit construire la tour Carbonnière protégeant l'accès à la future ville puis la tour de Constance à l'emplacement de la tour érigée par Charlemagne pour servir de résidence et d'abri pour la garnison, puis il entreprit la construction de la ville proprement dite. Lorsque le roi meurt en 1270 lors de la huitième croisade, son fils Philippe III le Hardi continua les travaux qui ne se termineront qu'à l'époque de Philippe IV le bel.

Aigues-Mortes ne possédait pas seulement un rôle militaire mais aussi un rôle commercial qui ne cessera que quand Marseille deviendra possession du royaume de France en 1484. Ce port est en effet d'un accès à la mer particulièrement incommode : il nécessite la création d'un chenal qui s'ensable régulièrement. Ce déclin de la cité est une chance pour notre époque puisqu'il permet de visiter un ensemble défensif qui n'a jamais été reconstruit ensuite : on peut ainsi disposer d'un panorama complet du système de défense existant au 13eme siècle.

La vue aérienne d'Aigues-Mortes témoigne à la fois de la topographie médiévale, l'organisation des remparts ainsi que des aménagements actuels du système de canaux.




Sur cette vue aérienne, outre les aménagements récents, on peut parfaitement observer encore le plan en damier qui est celui de la ville de fondation, le lacis traditionnel a subsisté avec des rues plus larges que celles que l'on observe habituellement dans les villes médiévales, par contre, il ne survit guère d'édifices anciens a l'exception toutefois de deux chapelles de pénitents (blancs et gris) et de l'église Notre Dame des Sablons.

Par contre, la visite des remparts mérite le détour.....


jeudi 1 octobre 2015

Chronique d'une décadence française (21)

Suite de l'article précédent

LES FORCES POSSIBLES DE RÉGÉNÉRATION
Selon moi, il existe un potentiel important mais qui n'est pas encore pleinement conscient de ses possibilités.

D'abord, il existe une foule de braves gens qui subissent et réprouvent cette évolution sociale décadente sans le dire, ils estiment qu'on ne peut compter ni sur les corps constitués ni sur le gouvernement pour faire évoluer les choses ; seuls, face à la situation ils se sentent complètement démunis, ne comprenant plus ce qui arrive, ils ennoblissent le passé en exprimant " qu'autrefois ça n'était pas comme cela". Ils espèrent qu'un hypothétique sursaut se produira auquel ils pourront adhérer. En attendant, ils se sentent complètement isolés et se laissent entraîner par la force des choses par les mirages de l'individualisme.

Parmi les autres forces susceptibles de régénérer la société, il y a, en second lieu,  celles que représentent les associations ; celles-ci maintiennent vivants deux principes qui, sans elles, ne seraient plus que des mots vides de sens :
     . Les valeurs républicaines de liberté, égalité, fraternité.
     . La démocratie directe.

Dans une association,  il n'existe pas de privilégiés, tous les membres sont égaux et il est possible de s'exprimer en toute liberté. En outre, les décisions sont prises en assemblée générale, les membres du bureau de l'association n'étant mandatés que pour faire appliquer les décisions prises par l'assemblée et devant rendre compte de leur gestion á cette même assemblée qui a toujours le dernier mot.

Ainsi, les associations maintiennent dans leur mode de fonctionnement le corpus des valeurs essentielles qui pourraient servir de base à une reconstruction. Il en est de même pour les syndicats ainsi pour toutes les formes d'autogestion qui tentent de se développer.  Pourtant, on ne peut compter uniquement sur ces forces pour aboutir à une modification d'ensemble de la société conduisant à sa régénération. Elles constituent un monde trop clos pour qu'il en soit ainsi.

La seule force qui me semble susceptible de régénérer vraiment la société résulte des réseaux sociaux et des "forum de discussion" sur internet. Certes, ces structures sont utilisées prioritairement pour permettre aux gens et principalement aux jeunes qui les utilisent d'étaler sans aucune retenue leur ego mais aussi d'exprimer leur désarroi, de trouver  des réponses aux questions qu'ils se posent et de rechercher des valeurs autour desquelles ils pourront construire leur vie.

Cette quête est essentiellement individualiste,  pourtant elle peut dépasser ce cadre étroit pour induire des effets de masse. En effet, le système des réseaux sociaux permet que chacun puisse se créer en peu de temps une foule de correspondants selon le principe " les amis de mes amis sont mes amis"  ; si une information est diffusée par une personne, elle peut être lue en quelques heures par ses correspondants directs,  puis par les correspondants de ces correspondants en sorte que cette information peut se transmettre à des milliers de personnes rapidement et efficacement. Ainsi, un manifeste dénonçant un abus sous la forme d'une pétition ou d'un appel à une manifestation peut se concrétiser en quelques heures : un appel tel que : " rendez-vous tel jour á telle heure sur telle place de telle ville pour défendre telle cause, amenez des pancartes", pourra voir s'organiser une manifestation quasiment spontanée. Il va de soi que les internautes ne se déplaceront que si la cause défendue correspond à leur conviction.

C'est par cette forme nouvelle d'action que furent organisées dans certains pays étrangers des manifestations spontanées qui purent aboutir à créer des mouvements politiques ou même á chasser des dictatures.

Pourtant cette forme d'action possède trois types de limites :
     . Elle n'est souvent qu'une protestation contre une réforme imposée par les gouvernements ainsi que la manifestation d'un "raz-le-bol" des manifestants ; la plupart du temps, les revendications ne proposent que le maintien du statu-quo ou le retour au passé. Elles n'ont souvent ni programme, ni contre-proposition constructive.
     . Les mouvements spontanés n'ont généralement pas de "leader" capable de structurer la revendication en force pouvant imposer un certain nombre de décisions qui pourraient régénérer la société.
     . Surtout parce que les protestataires ne sont en général ni écoutés ni entendus par des instances dirigeantes, ces derniers savent que le temps délitera le mouvement. Peu à peu, le découragement et l'écœurement gagneront les participants qui, généralement, rentreront chez eux sans rien avoir obtenu.

Tout cela s'applique bien entendu aussi aux nombreuses pétitions spontanées, signées par des milliers de gens et qui ne sont probablement jamais lues ni, bien entendu, prises en considération

Pour que ces revendications mort-nées  ainsi que les manifestations du mal-être aboutissent, il faudrait qu'un jour un candidat à une élection dise : " mon programme ne comporte qu'une proposition, faire appliquer les articles de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen en sauvegardant les valeurs qu'elle contient ; par contre je serai ouvert à toute proposition nouvelle, si toutefois elle n'est pas en contradiction avec ces valeurs : lorsque je serai le destinataire d'une pétition ou lorsque se produiront des manifestations, je prendrai en compte les propositions qui seront effectuées et les présenterai à la Nation pour que les citoyens, c'est-à-dire les seuls dépositaires de l'autorité, décident s'il convient de les mettre en pratique ou non. Une fois la décision prise, elle sera codifiée sous forme de loi par le pouvoir législatif et mise en application par le gouvernement" 

Un tel discours n'est en rien utopique : ce type de gouvernement était pratiqué à Athènes au 5ème siècle avant JC sous la forme d'une démocratie directe des citoyens et il est mis en place actuellement en Suisse.

Ce système permettrait aux forces du renouvellement nées à la fois d'Internet et des braves gens jusque là soumis à une société qu'ils ne comprennent pas, de s'exprimer par voie de référendum  et peut-être de créer de nouvelles valeurs autour desquelles le pays pourrait se reconstruire en stoppant son déclin.