REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

jeudi 21 janvier 2016

Les WAYANAS (7), amérindiens de Guyane.

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LES CULTURES

Á l'inverse des Noirs Réfugiés qui n'hésitent pas à installer leurs abattis loin du village et s'y rendent en pirogue, les indiens Wayanas établissent leurs cultures aux abords immédiats du village en sorte qu'une simple marche de quelques minutes suffit pour les apercevoir.

Pour cultiver le manioc, il est nécessaire de défricher un coin de forêt,  les indiens, tout comme les Noirs Réfugiés commencent à mettre le feu dans ce qu'on appelle l'abattis. Cette pratique sur brûlis est indispensable :  le sol étant délavé, il est pratiquement infertile, il convient donc de l'enrichir grâce à la cendre. Les Wayanas plantent alors le manioc, il suffit de mettre une branche dans le sol pour qu'elle repousse ; de même, comme on le voit sur la photo, sont plantés des arbres fruitiers et des bananiers. Les abattis sont de petite taille, environ 400 m2 par famille.

Au bout de quelques temps, l'abattis devient un fouillis végétal car les arbres repoussent en même temps que le manioc si bien que l'on a du mal à reconnaître le champ cultivé. Après plusieurs années, il est nécessaire de changer d'abattis soit du fait que la terre est devenue infertile,  soit à cause de l'apparition des fourmis manioc ; très vite, la végétation naturelle reprend le dessus et il s'établit une forêt secondaire au sous-bois très abondant dominé par quelques arbres plus grands.

Plus loin encore, la grande forêt se développe avec ses caractéristiques habituelles : grands arbres sempiternels aux feuillages se rejoignant d'un arbre à l'autre, formant une canopée sous laquelle règne une pénombre chaude et moite ; lianes de toutes sortes utilisant l'arbre comme support, soit en s'enroulant autour du tronc, soit en s'agrippant sur le tronc pour s'élever vers la lumière ; plantes épiphytes accrochées aux hautes branches dont les racines pendent presque jusqu'au sol ; sous-bois abondant constitué en particulier par la pousse des fruits des grands arbres tombés au sol ; sol spongieux parcouru par les insectes...

Partout se produit une compétition pour accéder à la lumière, les jeunes arbres tentent de s'élever le plus haut possible. Ils sont le vivier du renouvellement de la forêt ; en effet, lorsqu'un grand arbre meurt, il entraîne dans sa chute d'autres arbres tant leurs branches sont entremêlées, cela constitue une clairière de lumière permettant aux jeunes arbres de se développer.. C'est d'ailleurs dans ces clairières que les Wayanas cultivaient autrefois, à l'époque où ils n'étaient pas établis au bord de l'eau.

Dans ces conditions, la vitalité de la végétation empêche toute construction de routes, seuls des chemins permettent de s'enfoncer dans la forêt ; si on ajoute à ce fait que le fleuve n'est accessible qu'aux canots, on peut mesurer à quel point, les Wayanas sont largement coupés du monde.

Ce milieu de vie, bien que difficile, n'est cependant pas hostile à l'homme du moins si il sait s'adapter à lui sans vouloir singer les modes européennes ; à cet égard, remplacer les toits de palmes par des toits de tôle est une aberration :  alors que les toits anciens formaient écran à la chaleur, les toits de tôle la laissent passer et même surchauffent l'intérieur de la maison.

A suivre...

mardi 19 janvier 2016

Les WAYANAS (6) amérindiens de Guyane.

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La dernière case est le TUKUSIPAN, la grande case servant aux fêtes et aux cérémonies. Sur le faite intérieur de cette case se trouvent deux objets de grande importance : le disque maluana du plafond et les cages servant au maraké.

Le disque central comporte dès représentations de trois esprits des eaux (ipo) dont il faut se méfier car ils sont particulièrement redoutables :
   . Molokot : un monstre aquatique ayant simultanément des pattes et des nageoires,
  . Kuluwayak : monstre à deux têtes qui autrefois dévorait les indiens,
  . Esprits Tamok : des nains vivant dans la rivière venant de nuit dans les villages s'attaquer aux enfants.

Le second type d'objet qui est conservé dans le TUKUSIPAN sont les cages à MARAKE (Kunana) qui servent à l'épreuve des guêpes et des fourmis. C'est un rite essentiel pour les wayanas qui se produit sur chacun à partir de l'âge de 11-12 ans et qui se renouvelle périodiquement dans la vie (théoriquement jusqu'à huit fois, en réalité quatre au grand maximum). Cette épreuve ne possède pas de caractère obligatoire, subir le MARAKE est, pour l'indien, une grande fierté qui prouve son courage.

Sitôt que dans un village, on décide d'un MARAKE, chaque candidat se fait connaître. L'ensemble des rites dure trois mois ponctués de cérémonies de danses rituelles alternant avec des périodes de réclusion des candidats. L'épreuve proprement dite se déroule à la fin des trois mois. Les cages sont emplies de fourmis et de guêpes et on les applique sur le dos ou la poitrine. L'épreuve dure quelques minutes, c'est assez pour infliger de grandes souffrances qu'il faut supporter sans sourciller.

Le costume des aspirants au Maraké

Le DEGRAD
il est l'objet d'un intense lieu de vie, les canots y sont amarrés, on y vient aussi pour se laver, faire la vaisselle, laver le linge.. Les enfants s'amusent à pêcher à l'arc, c'est là aussi où accostent les habitants des villages invités lors des fêtes...


Sur la photo, on peut se faire une idée de l'environnement des wayanas, une rivière large aux berges couvertes de forêts denses à perte de vue.



A suivre...

dimanche 17 janvier 2016

Les WAYANAS (5) amérindiens de Guyane.

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La troisième sorte de case est celle qui permet la préparation du manioc, base de la nourriture des Wayanas. Dans cette case se trouvent les ustensiles qui permettent son traitement.



Le manioc est d'abord râpé, pour cela, on utilise actuellement une boîte de conserve que l'on aplatit et dans laquelle on perce des trous. La pâte obtenue est ensuite mélangée à de l'eau puis mise dans une couleuvre, un grand sac tressé comme celui qui est posé sur une traverse sur la photo ci-dessus, la couleuvre est suspendue verticalement à un arbre de manière à permettre au jus toxique du manioc de s'écouler.

Il en résulte de gros boudins de  manioc blanc que l'on dépose ici dans un ancien canot hors d'usage.

Le manioc est ensuite cuit sur une grande plaque de cuisson posée sur trois pierres et mangé en galettes. (Cassave)

On peut aussi faire fermenter le manioc pour en faire une boisson appelée CACHIRI qui servira lors des grandes fêtes et pendant les MARAKE (rite d'initiation). Autrefois, selon ce que j'ai appris dans ce village, le cachiri était fabriqué par les femmes qui mâchaient le manioc et le recrachaient pour que se produise la fermentation

Hormis les galettes de manioc, les wayanas se nourrissent essentiellement de poissons qu'ils pêchent à l'arc et aussi à l'hameçon en particulier sur les bancs rocheux des sauts. C'est pour eux le principal apport de protéines et de lipides.

Ils mangent très peu de viande, et cela pour trois raisons :
     . Le gibier est rare dans la grande forêt,
     . Il existe de nombreux tabous que l'on ne doit pas transgresser à propos de ces animaux
     . Les animaux d'élevage ne sont pas mangés, les wayanas les considèrent comme impurs puisqu'ils ont été nourri avec des déchets, ils élèvent simplement quelques poulets et des chiens pour la vente.

Par ailleurs, leur nourriture comporte les produits de leurs jardins, (bananes, ignames, canne à sucre, ananas...) et de cueillette (œufs de tortues, larves, insectes...)

A suivre...

samedi 16 janvier 2016

Les WAYANAS (4) amérindiens de Guyane.

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La case de jour est un simple abri couvert d'un toit de palmes avec simplement une paroi en rondins du côté où se trouve le foyer. Celui-ci ne comporte que trois bûches disposées à 120° l'une par rapport à l'autre que l'on enflamme et que l'on entretient pour former de la braise. Tout autour se trouvent de petits bancs taillés dans un seul tronc où l'on s'assied pour manger. De part et d'autre de la case sont construites, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, des étagères et des sortes de tables sur lesquelles est posée la vaisselle.

Cette photo montre aussi que les Wayanas possèdent de nombreux ustensiles provenant de notre civilisation : bouteilles, boîtes et seaux en plastique ainsi que des cuvettes en fer blanc décorées de motifs colorés ; de même à l'arrière de la case-cuisine de cette photo se trouve une case de nuit en planches et toit de tôles. On trouve même dans le village des transistors !

Cette intrusion de produits européens dans ce village perdu est une des nombreuses surprises dont on peut s'étonner lors de la visite ; en fait, les Wayanas sont depuis longtemps au contact du monde extérieur :
     . Ce fut, en premier lieu, par le fait des Noirs Réfugiés avec qui s'effectuait un commerce de troc : les wayanas échangeaient leurs produits (chiens, vannerie) contre la fourniture par les Noirs Réfugiés de perles et d'objets du quotidien provenant des colonisateurs.
     . Depuis qu'ils disposent de hors-bords, les wayanas purent remonter le cours du Maroni et effectuer eux-mêmes l'achat des produits nécessaires, beaucoup, en effet, pratiquent le travail temporaire (contrats de courte durée ou effectué à la tâche) et disposent d'argent.
     . Enfin la venue des touristes créé des envies là où il n'en existait pas auparavant : quand nous sommes arrivés dans le village, celui qui nous accueillit arborait un tee-shirt publicitaire dont il semblait très fier !

Cette influence serait dommageable au niveau de la civilisation Wayana si elle influait sur leur structure mentale ainsi que sur leurs modes de vie. Á l'époque de ma visite du village, cela ne semblait pas trop ressortir, au moins dans la vie quotidienne.

A suivre...

vendredi 15 janvier 2016

Les WAYANAS (3) amérindiens de Guyane.

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J'ai visité un village Wayana á la fin du 20eme siècle et en ai rapporté ces quelques photos témoignant à la fois de la civilisation passée et de quelques apports occidentaux.

Le village est toujours organisé de la même manière :
     . Au centre, le TUKUSIPAN utilisé lors des fêtes et des réunions,
     . Tout autour, un large espace servant aux évolutions lors des danses rituelles,
     . Puis se trouvent les maisons d'habitation,
     . Sur le pourtour du village proprement dit, sont plantés des arbres immédiatement utiles à la vie quotidienne, arbres à flèches, roucouyers, calebassiers...
     . Une importance toute particulière est accordée au degrad ( zone d'accostage des canots),
     . Enfin, au delà, dispersées dans la forêt proche, se trouvent les plantations de manioc.

Les cases sont de trois sortes :
     - des cases de jour servant de cuisine,
     - des cases de nuit,
     - des cases servant à préparer le manioc.

La case de nuit est construite sur pilotis, elle est surmontée d'un toit à quatre pans fait de palmes et ne possède, au niveau de ce toit, qu'une petite ouverture triangulaire sous le pignon.

La case de nuit est accessible par une échelle et ne comporte en façade qu'une seule porte et pas de fenêtres. Les murs sont construits en rondins accolés. Á l'intérieur se trouvent des hamacs ainsi que des bidons qui servent à conserver à la fois les affaires personnelles et l'essence pour le moteur hors-bord.

Comme on le voit sur cette photo, le sol est très propre, il est en effet balayé tous les jours. Derrière les cases se trouve une rangée d'arbres cultivés dont ici des palmiers.

A suivre...

jeudi 14 janvier 2016

Les WAYANAS (2) amérindiens de Guyane.

LE CADRE DE VIE

Le Maroni en amont de Maripasoula 
Á l'origine, les wayanas se déplaçaient à pieds le long des chemins tracés dans la forêt, ils apprirent des Noirs Réfugiés l'art du canotage, ce qui fait que leurs villages sont désormais tous situés le long du fleuve.

Le choix de ces villages s'effectue selon plusieurs conditions :
   . Il faut que l'on se trouve à proximité des lieux de pêche et en particulier des sauts où la pêche à l'arc est possible.
   . Il faut rechercher des terres établies sur les anciennes terrasses alluviales pour y cultiver. Mais aussi des endroits où l'on peut accoster avec les canots.
   . Enfin, il faut trouver un endroit où ne sévissent pas les fourmis manioc.

Les villages correspondaient autrefois à une famille élargie descendant d'ancêtres communs comportant de 15 à 60 individus, le système de parenté était complexe comme je le mentionnerai dans de prochains articles. Il s'est actuellement largement transformé

Les villages se déplacent tous les 5-6 ans en moyenne tout en restant le long du fleuve. Les causes de déménagement étaient autrefois triple :
   . Le fait que plusieurs personnes soient malades et meurent dans un court laps de temps fait que l'on ressent des influences maléfiques,
   . L'épuisement des terres et surtout l'apparition des fourmis manioc qui ravagent les cultures.
   . Des mésententes familiales qui font qu'une partie de la parenté quitte le village pour s'installer ailleurs. Ce système a actuellement tendance à s'amplifier parallèlement à la destructuration des liens de parenté.

A suivre...

mercredi 13 janvier 2016

Les WAYANAS (1) amérindiens de Guyane.

Le peuple amérindien des Wayanas est établi de part et d'autre de la frontière entre la Guyane française et le Surinam avec deux lieux principaux de localisation : le Litani qui avec le Tampok constitue le Maroni à partir de Maripasoula et la rivière Paloumeu, un affluent du Tapanahoni.

Les Wayanas du Litani, établis en amont de Maripasoula, se trouvent sur la ligne de partage des eaux entre Guyane française et Surinam ; ainsi, ils peuvent passer, selon les circonstances, d'une rive á l'autre pour conserver leur autonomie.

Originaires d'Amazonie, ils ont reflué vers l'est et les Guyanes pour échapper aux peuples enrôlés par les portugais comme chasseurs d'esclaves, ils se trouvent au niveau de l'Oyapok au 18ème siècle puis se fixent dans le haut Maroni en amont du saut rocheux proche de Maripasoula

Ils ont préservé leur mode de vie traditionnel jusque dans les années 50 du 20ème siècle pour trois raisons principales :
   . Ils ont fui les épidémies qui risquaient de les décimer au contact des colonisateurs amenant des maladies contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés. Pour cela, ils s'enfoncèrent dans des endroits inoccupés et difficiles d'accès au plus profond de la forêt.
   . Entre eux et les colonisateurs européens se trouve un peuplement intermédiaire, celui des "Noirs Réfugiés", BONI, DJUKA et PARAMAKA qui constituèrent un écran entre leur culture et celle des occidentaux. Ces Noirs Réfugiés sont un peuple composé d'anciens esclaves d'origine africaine, ayant réussi à fuir les plantations du Surinam pour être libre, ils se sont établis sur le cours moyen du Maroni.
   . Le Litani tout comme le Maroni sont difficilement accessibles par bateau, seules des pirogues peuvent en effet passer les sauts, ces bancs rocheux qui barrent périodiquement le cours des rivières  La navigation sur le Maroni est aux mains des Noirs Réfugiés qui sont passés maîtres dans l'art du canotage, cela préserva les Wayanas des contacts directs avec les européens même si sont apparus des orpailleurs sur le fleuve.

Je me suis toujours intéressé aux civilisations que les occidentaux considèrent à tort comme primitives dans ma quête de la nature originelle de l'homme ; pour moi, les Wayanas pouvaient représenter un exemple de ces hommes des origines puisqu'ils n'avaient subi jusqu'aux années 50  pratiquement aucun influence mentale de la colonisation, il en est d'ailleurs de même des Noirs Réfugiés qui avaient gardé intacte leur civilisation vers le milieu du 20ème siècle.

Depuis, la situation a évolué, au moins dans le cas des Wayanas  ; pourtant il est encore possible de retrouver, lors de la visite d'un de leurs villages, les coutumes anciennes qu'ont rapportées les explorateurs et ethnologues en se basant sur des villages très isolés ayant  conservé en totalité leurs traditions.

dimanche 10 janvier 2016

Regard sur... FORT DE FRANCE (10)

Suite de l'article précédent

L'ANCIEN PALAIS DE JUSTICE  (à gauche ) se trouve sur l'emplacement de l'ancien couvent des filles de la Providence, il comporte une structure métallique avec, comme ailleurs, un parement de pierres de taille.

L'ancien HOTEL DE VILLE, (à droite) devenu théâtre après la construction de l'hôtel de ville actuel, fut édifié en 1848 ; détruit par l'incendie de 1990 puis par le cyclone de 1891, il fut reconstruit en 1901, ce bâtiment est de style néoclassique, le porche central en avancée comporte des pilastres séparant les fenêtres en plein cintre de l'étage, il est surmonté d'un fronton précédant le campanile.

Le PAVILLON BOUGEROT ( à gauche) est un autre exemple de l'utilisation de la fonte dans une maison coloniale, la maison est construite au moyen d'une ossature de métal qui n'est plus seulement que fonctionnelle pour devenir  esthétique , les galeries qui entourent trois des façades comportent en particulier des colonnes  à chapiteaux corinthiens bordées de gracieuses volutes et de rinceaux

Il convient enfin de citer le joyau de Fort de France, la BIBLIOTHÈQUE SCHOELCHER (à droite)

Dans son testament, Victor Schoelcher, le libérateur des esclaves, député de la Martinique et de la Guadeloupe de 1848 à 1850, décide de léguer sa vaste collection de  livres au Conseil général de la Martinique. Ce dernier confie à l'architecte Pierre-Henri Picq le soin de concevoir le bâtiment destiné à accueillir cette collection.

 L'architecte éleva de1886 à1887 son bâtiment en France ; il fut présenté aux parisiens dans le jardin des Tuileries, puis il fut démonté et transporté pièces par pièces  jusqu'à Fort de France pour être remonté. Le parement mérite le qualificatif d'éclectique car il associe tous les styles : roman, byzantin, grec et classique.

Dans cette ville dominée par l'architecture métallique, il ne reste que quelques maisons ayant gardé un style colonial ; elles ont certes été reconstruites au fil des temps mais elles l'ont été sur le même emplacement et avec la même forme. C'est le cas dans la rue de Blenac où alternent des maisons qui paraissent anciennes et de petits blocs modernes de forme quadrangulaire.

Ainsi, se définit un étonnant paradoxe : Fort de France, qui a gardé la structure et le plan colonial du 18ème siècle, possède essentiellement des édifices témoignant de la révolution industrielle et du modern style. C'est ce qui en fait le charme.