La troisième sorte de case est celle qui permet la préparation du manioc, base de la nourriture des Wayanas. Dans cette case se trouvent les ustensiles qui permettent son traitement.
Le manioc est d'abord râpé, pour cela, on utilise actuellement une boîte de conserve que l'on aplatit et dans laquelle on perce des trous. La pâte obtenue est ensuite mélangée à de l'eau puis mise dans une couleuvre, un grand sac tressé comme celui qui est posé sur une traverse sur la photo ci-dessus, la couleuvre est suspendue verticalement à un arbre de manière à permettre au jus toxique du manioc de s'écouler.
Il en résulte de gros boudins de manioc blanc que l'on dépose ici dans un ancien canot hors d'usage.
Le manioc est ensuite cuit sur une grande plaque de cuisson posée sur trois pierres et mangé en galettes. (Cassave)
On peut aussi faire fermenter le manioc pour en faire une boisson appelée CACHIRI qui servira lors des grandes fêtes et pendant les MARAKE (rite d'initiation). Autrefois, selon ce que j'ai appris dans ce village, le cachiri était fabriqué par les femmes qui mâchaient le manioc et le recrachaient pour que se produise la fermentation
Hormis les galettes de manioc, les wayanas se nourrissent essentiellement de poissons qu'ils pêchent à l'arc et aussi à l'hameçon en particulier sur les bancs rocheux des sauts. C'est pour eux le principal apport de protéines et de lipides.
Ils mangent très peu de viande, et cela pour trois raisons :
. Le gibier est rare dans la grande forêt,
. Il existe de nombreux tabous que l'on ne doit pas transgresser à propos de ces animaux
. Les animaux d'élevage ne sont pas mangés, les wayanas les considèrent comme impurs puisqu'ils ont été nourri avec des déchets, ils élèvent simplement quelques poulets et des chiens pour la vente.
Par ailleurs, leur nourriture comporte les produits de leurs jardins, (bananes, ignames, canne à sucre, ananas...) et de cueillette (œufs de tortues, larves, insectes...)
A suivre...
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