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mercredi 13 janvier 2016

Les WAYANAS (1) amérindiens de Guyane.

Le peuple amérindien des Wayanas est établi de part et d'autre de la frontière entre la Guyane française et le Surinam avec deux lieux principaux de localisation : le Litani qui avec le Tampok constitue le Maroni à partir de Maripasoula et la rivière Paloumeu, un affluent du Tapanahoni.

Les Wayanas du Litani, établis en amont de Maripasoula, se trouvent sur la ligne de partage des eaux entre Guyane française et Surinam ; ainsi, ils peuvent passer, selon les circonstances, d'une rive á l'autre pour conserver leur autonomie.

Originaires d'Amazonie, ils ont reflué vers l'est et les Guyanes pour échapper aux peuples enrôlés par les portugais comme chasseurs d'esclaves, ils se trouvent au niveau de l'Oyapok au 18ème siècle puis se fixent dans le haut Maroni en amont du saut rocheux proche de Maripasoula

Ils ont préservé leur mode de vie traditionnel jusque dans les années 50 du 20ème siècle pour trois raisons principales :
   . Ils ont fui les épidémies qui risquaient de les décimer au contact des colonisateurs amenant des maladies contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés. Pour cela, ils s'enfoncèrent dans des endroits inoccupés et difficiles d'accès au plus profond de la forêt.
   . Entre eux et les colonisateurs européens se trouve un peuplement intermédiaire, celui des "Noirs Réfugiés", BONI, DJUKA et PARAMAKA qui constituèrent un écran entre leur culture et celle des occidentaux. Ces Noirs Réfugiés sont un peuple composé d'anciens esclaves d'origine africaine, ayant réussi à fuir les plantations du Surinam pour être libre, ils se sont établis sur le cours moyen du Maroni.
   . Le Litani tout comme le Maroni sont difficilement accessibles par bateau, seules des pirogues peuvent en effet passer les sauts, ces bancs rocheux qui barrent périodiquement le cours des rivières  La navigation sur le Maroni est aux mains des Noirs Réfugiés qui sont passés maîtres dans l'art du canotage, cela préserva les Wayanas des contacts directs avec les européens même si sont apparus des orpailleurs sur le fleuve.

Je me suis toujours intéressé aux civilisations que les occidentaux considèrent à tort comme primitives dans ma quête de la nature originelle de l'homme ; pour moi, les Wayanas pouvaient représenter un exemple de ces hommes des origines puisqu'ils n'avaient subi jusqu'aux années 50  pratiquement aucun influence mentale de la colonisation, il en est d'ailleurs de même des Noirs Réfugiés qui avaient gardé intacte leur civilisation vers le milieu du 20ème siècle.

Depuis, la situation a évolué, au moins dans le cas des Wayanas  ; pourtant il est encore possible de retrouver, lors de la visite d'un de leurs villages, les coutumes anciennes qu'ont rapportées les explorateurs et ethnologues en se basant sur des villages très isolés ayant  conservé en totalité leurs traditions.

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