LES « CASA » NOBILIAIRES.
La Casa Lercaro est, selon moi, un des exemples les mieux conservés des palais nobiliaires de San Christobal de la Laguna du 17ème siècle.
J’ai dessiné la partie gauche de sa façade telle qu’elle devait être au 17ème siècle en utilisant les couleurs actuelles de la maison, devenue un musée ethnologique.
La partie essentielle de la façade est le porche monumental : il comporte de bas en haut :
. Une porte cantonnée par deux piliers à bossages et surmontée d’un entablement comportant un blason et se terminant par une corniche à consoles,
. Au-dessus, se trouve un fronton recoupé, terminé par une volute encadrant la base de la fenêtre de l’étage.
. La fenêtre de l’étage est, à son tour, surmontée d’un fronton courbe portant trois pinacles.
A l’étage, se trouvent de grandes fenêtres à guillotine entourées d’un encadrement de pierre de la même couleur que celle du portail tandis qu’au rez-de-chaussée apparaissent de petites lucarnes dont une n’est pas alignée avec la fenêtre qui la surmonte.
Cette différenciation correspond à l’organisation de la maison : au premier étage, se trouve le logis d’habitation généralement qualifié de « piano nobile », le rez-de-chaussée étant réservé aux communs et aux pièces de service.
Le coin gauche de la maison est souligné par un pilier de pierres faisant l’angle. Le coin droit n’en comporte pas actuellement car la maison a dû, selon moi, être agrandie de ce côté.
Les formes architecturales sont soulignées par l’utilisation de pierres de taille alors que le reste du mur a été recouvert d’un crépi.
Enfin, le faîte de la façade comporte plusieurs rangées de modillons ayant la forme de tuiles rondes à l’image de celles du toit.
Passé le porche, on se trouve dans un couloir qui mène à un patio. Au centre de ce patio est établi un jardin et une fontaine rafraîchissant l’atmosphère ainsi qu’un grand arbre ombrageant les plantes situées en dessous. Ce jardin devait être très agréable.
Autour de ce jardin, court à l’étage et sur trois côtés, une galerie supportée par des colonnes de pierre formant portique. Cette galerie dessert les pièces de l'étage du piano nobile, logis du maître, qui donnent sur la rue par les larges fenêtres. Au rez-de-chaussée, se trouvent des portes devant correspondre aux communs.
La Casa Lescaro est typique des palais de San Christobal de la Laguna avec des caractéristiques principales que l’on retrouve dans toutes les maisons de ce type :
. Portail central monumental avec utilisation de formes architecturales baroquisantes,
. Patio à galerie d’étage,
. Frise de modillons au faîte des façades faisant transition entre celles-ci et le toit,
. Différenciation entre le logis du maître au premier étage et les communs du rez-de-chaussée,
. Éléments architecturaux mis en valeur par un encadrement de pierre ressortant sur les murs crépis.
A suivre...
REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet
Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com
mardi 16 mai 2017
dimanche 14 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (19) L’ILE DE TENERIFE
HISTOIRE ET CIVILISATION ANCIENNE
L’île de Tenerife et plus généralement les Canaries, prirent une grande importance stratégique après la découverte de l'Amérique. Cela est dû à une particularité de la navigation à voile : pour gagner l’Amérique avec un bateau à voile, il faut nécessairement suivre l’alizé, vent constant soufflant d’Est en Ouest qui permet de bonne condition de navigation, Or les Canaries, tout comme les îles du Cap Vert, se trouvent à la latitude où souffle l’alizé, Il fallait donc que les navires suivent la côte africaine jusqu’aux Canaries pour rejoindre le flux de l’Alizé en employant la technique du virage de bord avec tous les dangers que cela suppose : risque de naufrage lors du virage de bord, obligation de débarquer sur la côte africaine souvent inhospitalière pour s’approvisionner… Il était évident, selon les récits des voyageurs, que, lors de leur arrivée aux Canaries, les navires et l’équipage étaient heureux de pouvoir faire une halte réparatrice. Les Canaries devinrent donc une étape essentielle sur la route de l’Amérique, ce qui nécessita la conquête de ces îles par les espagnols.
C’est en 1494 qu’Alfonso Fernandez de Lugo débarqua à Tenerife et y fonde un petit fort à l’emplacement de Santa Cruz de Tenerife, Dans l’année qui suivit, les habitants primitifs de l’île, les guanches, furent vaincus, L’île fut soumise et occupée, la ville de San Christobal de la Laguna fut fondée selon un plan en damier autour d’une petite chapelle plus ancienne et devint la capitale des Canaries. C’est dans cette ville, ainsi qu’à Garachicos et Icod de los Vinos, que se trouvent les aspects les plus intéressants de l’ancienne organisation urbaine et architecturale des 17ème et 18ème siècles.
Dans ces trois villes, on peut retrouver quatre types de bâtiments anciens : les maisons nobiliaires, les maisons des artisans et des commerçants, les couvents et les églises.
A suivre...
L’île de Tenerife et plus généralement les Canaries, prirent une grande importance stratégique après la découverte de l'Amérique. Cela est dû à une particularité de la navigation à voile : pour gagner l’Amérique avec un bateau à voile, il faut nécessairement suivre l’alizé, vent constant soufflant d’Est en Ouest qui permet de bonne condition de navigation, Or les Canaries, tout comme les îles du Cap Vert, se trouvent à la latitude où souffle l’alizé, Il fallait donc que les navires suivent la côte africaine jusqu’aux Canaries pour rejoindre le flux de l’Alizé en employant la technique du virage de bord avec tous les dangers que cela suppose : risque de naufrage lors du virage de bord, obligation de débarquer sur la côte africaine souvent inhospitalière pour s’approvisionner… Il était évident, selon les récits des voyageurs, que, lors de leur arrivée aux Canaries, les navires et l’équipage étaient heureux de pouvoir faire une halte réparatrice. Les Canaries devinrent donc une étape essentielle sur la route de l’Amérique, ce qui nécessita la conquête de ces îles par les espagnols.
C’est en 1494 qu’Alfonso Fernandez de Lugo débarqua à Tenerife et y fonde un petit fort à l’emplacement de Santa Cruz de Tenerife, Dans l’année qui suivit, les habitants primitifs de l’île, les guanches, furent vaincus, L’île fut soumise et occupée, la ville de San Christobal de la Laguna fut fondée selon un plan en damier autour d’une petite chapelle plus ancienne et devint la capitale des Canaries. C’est dans cette ville, ainsi qu’à Garachicos et Icod de los Vinos, que se trouvent les aspects les plus intéressants de l’ancienne organisation urbaine et architecturale des 17ème et 18ème siècles.
Dans ces trois villes, on peut retrouver quatre types de bâtiments anciens : les maisons nobiliaires, les maisons des artisans et des commerçants, les couvents et les églises.
A suivre...
jeudi 11 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (18) L’ILE DE TENERIFE
Suite de l'article précédent
En VERT sont représentés les paysages associant cônes volcaniques formant une dorsale à l’aplomb du Rift et vastes champs d’épanchement de lave basaltique. L île de Tenerife comporte trois rifts en étoile autour d’un point central correspondant à la caldeira. Les cônes volcaniques qui en émanent sont représentés sur la carte par des cercles verts.
C’est au moment d’ une période de sommeil de Las Canadas que commencèrent à se former ces dorsales, leur volcanisme est toujours actif, la dernière éruption eut lieu en 1909.
Les géologues font correspondre ces formes volcaniques à l’époque de la régénérescence.
Parmi les particularités de cette zone se trouvent deux larges dépressions : les vallées de Guimar au sud et Orotava au nord. La formation de ces vallées aux versants raides a fait l’objet de nombreuses spéculations :
. Création de ces dépressions par des accumulations de part et d’autre d’épanchements de basalte qui durent emprunter les vallées existantes et dont l’accumulation créa une inversion du relief,
. Caldeira dissymétriques due à un effondrement volcanique,
. Glissement de terrain.
. . Modification du niveau de la mer…
Selon moi, la troisième hypothèse est la plus vraisemblable.
A suivre...
En VERT sont représentés les paysages associant cônes volcaniques formant une dorsale à l’aplomb du Rift et vastes champs d’épanchement de lave basaltique. L île de Tenerife comporte trois rifts en étoile autour d’un point central correspondant à la caldeira. Les cônes volcaniques qui en émanent sont représentés sur la carte par des cercles verts.
C’est au moment d’ une période de sommeil de Las Canadas que commencèrent à se former ces dorsales, leur volcanisme est toujours actif, la dernière éruption eut lieu en 1909.
Les géologues font correspondre ces formes volcaniques à l’époque de la régénérescence.
Parmi les particularités de cette zone se trouvent deux larges dépressions : les vallées de Guimar au sud et Orotava au nord. La formation de ces vallées aux versants raides a fait l’objet de nombreuses spéculations :
. Création de ces dépressions par des accumulations de part et d’autre d’épanchements de basalte qui durent emprunter les vallées existantes et dont l’accumulation créa une inversion du relief,
. Caldeira dissymétriques due à un effondrement volcanique,
. Glissement de terrain.
. . Modification du niveau de la mer…
Selon moi, la troisième hypothèse est la plus vraisemblable.
le TEIDE
A suivre...
mardi 9 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (17) L’ILE DETENERIFE
L’île de Tenerife, comme les autres îles des Canaries, est construite sur un soubassement volcanique sous-marin et comporte les trois paysages que j’ai précédemment définis : bouclier volcanique érodé, stratovolcan alternant éruption et effondrement de la partie sommitale en caldeira, lignes de cônes volcaniques et de champs de lave le long des rifts.
En ROUGE sur la carte, sont figurés les boucliers érodés. A Tenerife, on en trouve trois, chacun constitue un des angles de l’île de forme triangulaire : TENO, ANAGA et ROQUE DEL CONDE (seul reste du bouclier central). Ces massifs, constitués d’une épaisse couche de basalte sont apparus entre 8.5 et 3.3 millions d’années. Ils forment le socle de l’île et devaient peut-être constituer trois îles séparées
Cette triple émersion est suivie d’une période de calme ; On ne trouve en effet pas de traces de roches volcaniques de 3,3 à 1,9 MA. Cette période voit l’érosion des boucliers primitifs ainsi que la création d’une vaste caldeira au niveau du bouclier central. Cette caldeira est masquée par les éruptions postérieures.
En ORANGE sont représentés les paysages de stratovolcans et de caldeira avec deux phases principales :
. D’abord se crée un grand volcan appelé CANADAS au niveau de l'ancienne caldeira avec comblement de celle-ci. On peut estimer que cet édifice avait approximativement 20 km de diamètre et s’élevait à 2500 m au-dessus du soubassement volcanique. Les éruptions les plus anciennes (1,9-1,8 MA) formant la partie basse de la stratigraphie, sont principalement composées de basalte. Le basalte est ensuite recouvert par une succession diversifiée de roches volcaniques comportant trachytes et phonolite provenant d’éruptions qui se produisirent entre 1,5 et 0.17 MA. La partie haute du volcan Canadas fut partiellement détruite par la subsidence qui forma la caldeira Canadas. Ce qui subsiste de ce volcan se trouve sous forme de champs de lave sur les pentes entourant la caldeira, ils sont représentés en ORANGE CLAIR.
. C’est dans la caldeira que se produisit une nouvelle éruption il y a 0,17 million d’années avec la création des stratocônes du Teide et du Pico Viejo (ORANGE FONCE), ils s’élèvent à 1000 m au-dessus de la caldeira. Le complexe du Teide est toujours actif ; ainsi, l'éruption du volcan de Chamorra eut lieu le 9 juin 1798, dans la caldeira même.
Ces cônes sont constitués de couches de lave entre lesquelles se trouvent des couches de cendres et de roches pyroclastiques comme en produisent les éruptions de type strombolien. Les coulées du Teide se développèrent principalement dans la zone déprimée d’Icod de Los Vinos, peut-être constituée à la suite d’un glissement de terrain survenu sur les pentes de Los Canadas.
Pour les géologues, les deux phases de Canadas et du Teide sont considérées comme appartenant à la période de régénérescence du fait de leur position à la jonction des trois failles.
dimanche 7 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (16) L’ILE DE GRAND CANARIA
Suite de l'article précédent
Au fur et à mesure que l’on se dirige vers le nord, les paysages changent ; les premiers arbres apparaissent avec une alternance de pin canarien endémique et d’eucalyptus. Plus on s’avance vers le Roque Nublo, (voir carte article précédent, plus le paysage devient verdoyant, ; les sols se couvrent d’un moutonnement de buissons couverts de fleurs formant un kaléidoscope de couleurs. Ces buissons sont surmontés d’une forêt assez claire associant principalement les pins canariens et les eucalyptus. L’ensemble évoque les montagnes moyennes d’Europe. Dans le fond des vallées, également à tonalité verte, s’égrènent les villages aux maisons blanches entourés de cultures.
La zone des sommets de l’île se développe en un ample et magnifique panorama qui correspond au site de l’ancienne caldeira dont il n'apparaît plus d’éléments significatifs dans le paysage. Le dyke de roches basaltique du Roque Nublo attire le regard ; il se dresse au sommet d’une crête et évoque un majestueux donjon dominant la ruine d’un château-fort. Tout autour, les paysages sont verdoyants associant le vert clair des prairies d’altitude, le vert sombre des pins et l’ocre des versants trop pentus pour que la végétation s’y accroche.
Au pied du massif du Roque Nublo se trouve une vallée qui permet de continuer le voyage vers le nord. (n°3 de la carte de l'article précédent)). Le caractère verdoyant s’amplifie au fur et à mesure que l’on s’approche du littoral nord, les villages aux petites maisons blanches sont plus nombreux, les pentes comportent des terrasses de cultures sur lesquelles les habitants pratiquent surtout une culture vivrière ; arbres fruitiers, tomates, légumes et même vignes sont associés. Sur la photo de droite apparaît à l’horizon la forme caractéristique d’un cône volcanique de la série post-Roque Nublo.
Prochain article : Tenerife
Au fur et à mesure que l’on se dirige vers le nord, les paysages changent ; les premiers arbres apparaissent avec une alternance de pin canarien endémique et d’eucalyptus. Plus on s’avance vers le Roque Nublo, (voir carte article précédent, plus le paysage devient verdoyant, ; les sols se couvrent d’un moutonnement de buissons couverts de fleurs formant un kaléidoscope de couleurs. Ces buissons sont surmontés d’une forêt assez claire associant principalement les pins canariens et les eucalyptus. L’ensemble évoque les montagnes moyennes d’Europe. Dans le fond des vallées, également à tonalité verte, s’égrènent les villages aux maisons blanches entourés de cultures.
La zone des sommets de l’île se développe en un ample et magnifique panorama qui correspond au site de l’ancienne caldeira dont il n'apparaît plus d’éléments significatifs dans le paysage. Le dyke de roches basaltique du Roque Nublo attire le regard ; il se dresse au sommet d’une crête et évoque un majestueux donjon dominant la ruine d’un château-fort. Tout autour, les paysages sont verdoyants associant le vert clair des prairies d’altitude, le vert sombre des pins et l’ocre des versants trop pentus pour que la végétation s’y accroche.
Au pied du massif du Roque Nublo se trouve une vallée qui permet de continuer le voyage vers le nord. (n°3 de la carte de l'article précédent)). Le caractère verdoyant s’amplifie au fur et à mesure que l’on s’approche du littoral nord, les villages aux petites maisons blanches sont plus nombreux, les pentes comportent des terrasses de cultures sur lesquelles les habitants pratiquent surtout une culture vivrière ; arbres fruitiers, tomates, légumes et même vignes sont associés. Sur la photo de droite apparaît à l’horizon la forme caractéristique d’un cône volcanique de la série post-Roque Nublo.
Prochain article : Tenerife
vendredi 5 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (15) L’ILE DE GRAND CANARIA
En se dirigeant vers le nord (trajet mentionné sur la carte en jaune), on se trouve, presque sans transition dans la montagne (1) Le relief s’élève tandis que les rivières s’encaissent rapidement formant de profondes vallées.
A cet endroit, les formes volcaniques ont subi une forte érosion en sorte que les structures d’origine n’apparaissent pratiquement plus sinon sur les crêtes où on peut discerner encore quelques strates volcaniques. Le reste des versants est couvert de cônes de débris arrachés aux montagnes par l’érosion et descendant jusqu’au fond de la vallée
Le paysage est désertique, digne du Sahara, ce qui renforce encore, en les individualisant, les formes du relief. La végétation se réduit à quelques buissons xérophytes épars. Seul le fond de la vallée parait un peu plus verdoyant grâce à l’eau des nappes phréatiques. Dans cette zone, on ne trouve évidemment pas trace d’implantation humaine.
En remontant vers le nord, on se trouve dans la région des « mille palmiers » ; cette région ressemble à un oasis : les palmiers, endémiques aux Canaries, subsistent grâce à l’eau des nappes phréatiques, et protègent l’étagement des cultures : arbres fruitiers, cultures maraîchères... L’eau des nappes phréatiques ne suffit cependant pas, il faut irriguer grâce à l’eau de canaux descendus des montagnes. Dans cette vallée, le contraste des couleurs est surprenant entre le vert des palmiers, l'ocre de la montagne et le blanc des petites maisons qui bordent l’oasis.
mercredi 3 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (14) L’ILE DE GRAND CANARIA
La DISSYMÉTRIE NORD-SUD se remarque parfaitement quand on visite la partie occidentale de l’île restée traditionnelle et naturelle. Cette dissymétrie est due à des causes naturelles tant au niveau de la géologie et de la géographie qu’à celui des conditions météorologiques :
. Au niveau géologique et géographique, apparaissent nettement deux paysages : alors que la partie sud, la plus ancienne datant du stade du bouclier actif, témoigne d’un relief massif, échancré de profondes vallées dont les versants s’élèvent jusqu’aux sommets, la partie nord de l’île datant de l’époque des régénérescences volcaniques paraît, à qui la traverse, beaucoup plus vallonnée avec des pentes plus douces comportant des cônes volcaniques érodés,échancrés de courtes vallées et surmontés des petites caldeiras.
. Le contraste principal est cependant climatique, il est dû à l’action des alizés qui atteignent Gran Canaria par le N-E et la parcourent en diagonale ; pour s’élever, ils déversent leurs pluies sur le versant nord ; passée la crête, ils redescendent vers le S-O, ne donnant que des précipitations éparses hivernales. Il découle de ces caractéristiques un contraste végétal si ample qu’il fait dire aux habitants que leur île est à elle seule un continent.
A l’extrême sud, se trouve le champ dunaire de Maspalomas. Le paysage se compose de dunes aux formes mouvantes, sans cesse remodelées par le vent, créant des ébauches de barkhanes au fur et à mesure qu’un obstacle apparaît. On ressent ici les antagonismes de deux forces naturelles, celle de la végétation qui tente de s’élever malgré tout et celle du vent, qui la recouvre rapidement ; elle a pourtant le temps d'éclore en de petites fleurs jaunes qui perpétueront l’espèce.
A suivre
lundi 1 mai 2017
LES CANARIES : impression de voyage (13) L’ILE DE GRAND CANARIA
LES TROIS FACES DE GRAN CANARIA.
Suite de l’article précédent à propos de la côte Est
Ce saccage est voulu et même encouragé par les autorités. La plaine littorale orientale est la seule qui permette la concentration d’activités humaines ; les autres côtes de l’île étant essentiellement rocheuses, les implantations favorables à l’homme se réduisent aux estuaires des vallées creusées par les rivières descendues des montagnes formant l’ossature de l’île.
A cela s’ajoute le fait que Gran Canaria était pauvre avec un chômage endémique conduisant à l’émigration des habitants : il fallait donc développer l’économie.
Pour cela, les autorités choisirent délibérément de sacrifier la côte Est ; il fut décidée qu'elle ne bénéficierait d’aucune protection de l’espace naturel à l’inverse du reste de l’île et que l'on y attirerait les investisseurs grâce à des exemptions fiscales afin que se créent d’abord des stations balnéaires puis des zones industrielles et commerciales.
Selon ce qui me fut relaté, le bilan de cette politique est assez mitigé : certes, le dynamisme économique a généré des richesses et des emplois, certes aussi les habitants de l’île ont trouvé du travail mais seulement pour des emplois subalternes ; en effet, le tourisme tout comme les activités industrielles ou commerciales, demandent des compétences, en particulier linguistiques, que les gran-canariens ne possèdent actuellement pas, on fit donc appel à un personnel venu d’Europe pour gérer et diriger les entreprises.
Suite de l’article précédent à propos de la côte Est
Ce saccage est voulu et même encouragé par les autorités. La plaine littorale orientale est la seule qui permette la concentration d’activités humaines ; les autres côtes de l’île étant essentiellement rocheuses, les implantations favorables à l’homme se réduisent aux estuaires des vallées creusées par les rivières descendues des montagnes formant l’ossature de l’île.
A cela s’ajoute le fait que Gran Canaria était pauvre avec un chômage endémique conduisant à l’émigration des habitants : il fallait donc développer l’économie.
Pour cela, les autorités choisirent délibérément de sacrifier la côte Est ; il fut décidée qu'elle ne bénéficierait d’aucune protection de l’espace naturel à l’inverse du reste de l’île et que l'on y attirerait les investisseurs grâce à des exemptions fiscales afin que se créent d’abord des stations balnéaires puis des zones industrielles et commerciales.
Selon ce qui me fut relaté, le bilan de cette politique est assez mitigé : certes, le dynamisme économique a généré des richesses et des emplois, certes aussi les habitants de l’île ont trouvé du travail mais seulement pour des emplois subalternes ; en effet, le tourisme tout comme les activités industrielles ou commerciales, demandent des compétences, en particulier linguistiques, que les gran-canariens ne possèdent actuellement pas, on fit donc appel à un personnel venu d’Europe pour gérer et diriger les entreprises.
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