Suite de l’article précédent à propos de la côte Est
Ce saccage est voulu et même encouragé par les autorités. La plaine littorale orientale est la seule qui permette la concentration d’activités humaines ; les autres côtes de l’île étant essentiellement rocheuses, les implantations favorables à l’homme se réduisent aux estuaires des vallées creusées par les rivières descendues des montagnes formant l’ossature de l’île.
A cela s’ajoute le fait que Gran Canaria était pauvre avec un chômage endémique conduisant à l’émigration des habitants : il fallait donc développer l’économie.
Pour cela, les autorités choisirent délibérément de sacrifier la côte Est ; il fut décidée qu'elle ne bénéficierait d’aucune protection de l’espace naturel à l’inverse du reste de l’île et que l'on y attirerait les investisseurs grâce à des exemptions fiscales afin que se créent d’abord des stations balnéaires puis des zones industrielles et commerciales.
Selon ce qui me fut relaté, le bilan de cette politique est assez mitigé : certes, le dynamisme économique a généré des richesses et des emplois, certes aussi les habitants de l’île ont trouvé du travail mais seulement pour des emplois subalternes ; en effet, le tourisme tout comme les activités industrielles ou commerciales, demandent des compétences, en particulier linguistiques, que les gran-canariens ne possèdent actuellement pas, on fit donc appel à un personnel venu d’Europe pour gérer et diriger les entreprises.
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