L’île de Tenerife et plus généralement les Canaries, prirent une grande importance stratégique après la découverte de l'Amérique. Cela est dû à une particularité de la navigation à voile : pour gagner l’Amérique avec un bateau à voile, il faut nécessairement suivre l’alizé, vent constant soufflant d’Est en Ouest qui permet de bonne condition de navigation, Or les Canaries, tout comme les îles du Cap Vert, se trouvent à la latitude où souffle l’alizé, Il fallait donc que les navires suivent la côte africaine jusqu’aux Canaries pour rejoindre le flux de l’Alizé en employant la technique du virage de bord avec tous les dangers que cela suppose : risque de naufrage lors du virage de bord, obligation de débarquer sur la côte africaine souvent inhospitalière pour s’approvisionner… Il était évident, selon les récits des voyageurs, que, lors de leur arrivée aux Canaries, les navires et l’équipage étaient heureux de pouvoir faire une halte réparatrice. Les Canaries devinrent donc une étape essentielle sur la route de l’Amérique, ce qui nécessita la conquête de ces îles par les espagnols.
C’est en 1494 qu’Alfonso Fernandez de Lugo débarqua à Tenerife et y fonde un petit fort à l’emplacement de Santa Cruz de Tenerife, Dans l’année qui suivit, les habitants primitifs de l’île, les guanches, furent vaincus, L’île fut soumise et occupée, la ville de San Christobal de la Laguna fut fondée selon un plan en damier autour d’une petite chapelle plus ancienne et devint la capitale des Canaries. C’est dans cette ville, ainsi qu’à Garachicos et Icod de los Vinos, que se trouvent les aspects les plus intéressants de l’ancienne organisation urbaine et architecturale des 17ème et 18ème siècles.
Dans ces trois villes, on peut retrouver quatre types de bâtiments anciens : les maisons nobiliaires, les maisons des artisans et des commerçants, les couvents et les églises.
A suivre...
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