REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

vendredi 21 décembre 2018

Cinq châteaux des Vosges gréseuses (2) PRÉSENTATION


Carte  présentant la situation des régions périphériques des Vosges Gréseuses  en l’an 1400 
(Voir «  Heigiles Romisches Reich » disponible sur internet)

Beige : « Etats » dirigé par des seigneurs laïques.
Bleu foncé : « Etats » dirigés par des  ecclésiastiques qui associent à  leurs fonctions religieuses, une domination seigneuriale ; cette situation est habituelle dans le Saint Empire Romain Germanique.
Jaune : villes impériales libres.
Bleu clair : seigneuries établies sur le massif des Vosges gréseuses et sur ses pourtours ;  c’est dans ces seigneuries que trouvent quatre des cinq châteaux que je me propose de décrire, le cinquième ressortant de l’évêché de Strasbourg
   . 1 Falkenstein
   . 2 Lichtenberg-Hanau
   . 3 Lutzelstein (la Petite Pierre)
   . 4 Saarwerden
   . 5 Fénétrange

Il est évident que cette carte représente la situation politique à une époque précise sans rendre compte de l’évolution fluctuante des dominations.

Pendant tout le Moyen-Age, la région des Vosges gréseuses a été l’objet de conflits entre les puissances qui l’entouraient à l’Ouest et à l’Est :
        . Vers l’Ouest, se trouvaient les possessions des ducs de Lorraine et des évêques de Metz.
        . Vers l’Est, se situaient les terres dominées en 1400 par la ville libre impériale de Strasbourg et  l’évêque de Strasbourg. Le pouvoir impérial qui, à l’époque des Hohenstaufen possédait une influence dominante en Alsace, s’est considérablement étiolé à la mort de l’empereur Frédéric 2 (1250) et pendant le grand interrègne qui suivit ; au 14e siècle, les possessions impériales se réduisent au Grand-Baillage de Haguenau, récupéré en 1273 par le nouvel empereur, Rodolphe de Habsbourg.

Les Vosges gréseuses constituent, pour ces dominations, une zone de confins et de frontières qu’il est important de controler à cause des voies de communication les traversant. La configuration topographique fait que cette frontière est à la fois imprécise et fluctuante ce qui conduit à de nombreux conflits : ainsi lorsqu’une seigneurie de la région disparaît faute d’héritier, chacun des quatre protagonistes aspirant à récupérer la suzeraineté sur son domaine.

La situation se complique du fait que, comme ailleurs dans l’Europe féodale,  les « états » ne prennent pas le contrôle direct des seigneuries qu’ils récupèrent : ils y établissent des ministériaux en charge d’administrer et de garder le domaine castral entré en leur possession. C’est alors qu’à nouveau, la configuration topographique de la région joue son rôle ; en effet, souvent, ces ministériaux profitent de leur situation d’isolement  pour acquérir de plus en plus d’indépendance, ils prennent alors le nom du château dont ils ont la garde et ne livrent plus au possesseur primitif de la seigneurie qu’un serment de vassalité sans grande obligation.

Les seigneuries ainsi constituées, comme ailleurs, vont évoluer au fil des temps avec deux mouvements possibles, l’un de démembrement, l’autre de regroupement :

Les mouvements de regroupement des seigneuries se produisent en particulier dans trois cas :
            . Par la violence avec encerclement du château d’un adversaire.
            . Par achat.
            . De manière plus pacifique quand l’unique héritière d’une seigneurie  est une fille, les possesseurs des seigneuries voisines s’empressent autour d’elle pour l’épouser afin de réunir à leurs biens propres, ceux de leur femme.

Le démembrement des seigneuries ainsi constituées est un phénomène beaucoup plus courant, il  se produit selon diverses causes, j’en citerai trois en particulier :  
           . Les nouveaux occupants des châteaux doivent à leur tour protéger les limites de leur domination, ils érigent de nouveaux châteaux et les confient à la garde de nouveaux ministériaux qui peu à peu aspirent aussi à l’autonomie.
           . Lors de la mort du seigneur, en cas d’héritiers multiples, les terres de la  seigneurie sont partagées, chacun des héritiers s’empresse de se construire un nouveau château.
            . Enfin se généralisa peu à peu un système de « gagière » qui fut un des plus importants moyens de décomposition des seigneuries et de partage des  châteaux : en voici l’exemple type : un seigneur ayant besoin immédiatement  d’argent, décide de l’emprunter à un de ses voisins ou à une ville libre ; au titre de garantie, il cède à son créancier une partie  de la jouissance d’un de ses châteaux et des biens qui en dépendent  jusqu’au remboursement de l’emprunt. Si  ce seigneur a encore besoin d’argent, il pourra s’adresser à d’autres créanciers à qui il concédera une autre partie de son château. Ainsi, au fil du temps, se développe un système de seigneurs «comparsonniers » qui n’ont généralement qu’une double ambition, gagner le plus d’argent sur la part de la seigneurie dont ils ont la jouissance et dépenser le mon possible pour l'entretien des châteaux. En outre, ces «comparsonniers » ne s’entendent pas toujours, il faut souvent des « Burgfriede » (paix castrale) pour régler les problèmes.

L’évolution ultime se produit avec l’apparition des « chevaliers brigands », appelés ainsi quand ils ne reconnaissent plus aucun maître et vivent en s’emparant des biens des commerçants de passage et en les rançonnant. Ce sont souvent les troupes de la ville libre de Strasbourg, dont les intérêts commerciaux sont menacés, qui se chargent d'attaquer les châteaux de ces chevaliers brigands, de s’en emparer et souvent de les détruire.

Cette présentation générale sera illustrée lors de la description des cinq châteaux que je me propose d’effectuer ; il va de soi que l'interprétation que je viens de développer, m’est personnelle.

Prochain article :  FALKENSTEIN

mercredi 19 décembre 2018

Cinq châteaux des Vosges gréseuses (1) PRÉSENTATION



Dans ce nouveau chapitre, je me propose d’évoquer cinq châteaux médiévaux érigés dans la partie alsacienne des Vosges gréseuses : FALKENSTEIN, LE HAUT-BARR, FLECKENSTEIN, LUTZELSTEIN (la Petite Pierre) et LICHTENBERG.





Ces cinq châteaux sont actuellement situés de part et d’autre des départements de la Moselle et du Bas-Rhin, dans une région assez différente des paysages de la plaine alsacienne telle qu’on la représente habituellement : la région est en effet composée d’un moutonnement de collines aux versants arrondis et couvert de forêts.



Il existe parfois des crêtes rocheuses au sommet de certaines collines, elles furent retaillées par les hommes pour rendre leurs versants plus abrupts, il en résulte la présence d’éperons aux parois de couleur rouge  sur lesquels ont été érigés la quasi-totalité des châteaux médiévaux de cette région.

Comme le montre la photo, les sommets de ces collines sont toutes à la même altitude du fait qu’elles ont été constituées à partir d’une couche sédimentaire de grès (Buntsanstein) recouvrant le socle hercynien de roches cristallines. Lors de la création des Alpes à l’époque cénozoïque (ex tertiaire), le socle cristallin s’est soulevé, consécutivement à la surrection des Alpes, il a émergé dans les Vosges du sud ; par contre, dans les Vosges du nord, il subit une surrection moindre et resta  recouvert de la couche de grès. La couche sédimentaire a été ensuite érodée par les rivières, avec formation de vallées très évasées en V au fond desquelles se sont établis les villages et aussi les voies de communication.

Ces voies de communication utilisent les fonds de vallées des rivières nées dans les Vosges gréseuses qui se dirigent soit vers le Rhin, soit vers le plateau lorrain. Elles sont donc orientées Ouest-Est et relient, par des routes souvent incommodes, la Lorraine et l’Alsace. Elles eurent toutes une grande importance dans l’Antiquité et à l’époque médiévale comme je le montrerai dans l'article qui suit, ce fait explique, en particulier, la présence des châteaux destinés à contrôler ces routes.

Ainsi, c’est en grande partie la topographie qui détermine la localisation des châteaux fortifiés : ils sont établis sur les crêtes rocheuses retaillées pour les rendre inexpugnables et dominent, pour les contrôler,  les routes établies dans les fonds de vallées.

Les considérations géographiques expliquent la localisation des châteaux mais ce sont les circonstances historiques qui justifient leur présence.

PROCHAIN ARTICLE : les circonstances historiques

lundi 4 juin 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (16)

suite de l'article précédent

Il convient cependant de relativiser cette morne impression des banlieues de la ville et des bâtiments de l’époque communiste.

En effet, le long des rues menant à Riga, se trouvent des constructions nettement plus imposantes qui conservent encore beaucoup d’allure

En voici un exemple :

Ce bâtiment est conforme à la structure habituelle des édifices de l'époque communiste avec son rez-de-chaussée où se trouvaient les magasins collectifs remplacés par des boutiques privées et ses quatre étages de logement. Cependant, il comporte un corps central imposant constitué d’un portique de cinq piliers surmonté d’une corniche en avancée. De part et d’autre de ce portique, des fenêtres de formes différentes de celles des autres soulignent les cages d’escaliers tout en mettant en valeur le corps central.

Cet édifice témoigne à Riga, du fonctionnalisme cher aux architectes communistes et se place dans la continuité des œuvres architecturales du Jugendstil et du Jugendstil vertical. Ainsi, loin d'être en rupture avec l’art des  époques antérieures, l’art fonctionnaliste soviétique en constitue plutôt une sorte d’aboutissement.

Fin du chapitre sur Riga.

samedi 2 juin 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (15)

Suite de l'article précédent

Les édifices de l’époque communiste s’intercalent  entre les maisons de bois, les photos ci-dessous illustrent trois exemples de ce type de constructions :


La photo de gauche présente la forme habituelle des habitations  collectives de la période soviétique. Elles comportent quatre étages d’appartements  dont chacun possède un  balcon. La plupart de ceux-ci ont été fermés afin d’agrandir l’espace de vie dans des logements exigus. Le rez-de-chaussée était autrefois occupé par les magasins collectifs. C’est à ce niveau que l’on remarque le mieux l’évolution survenue : les ternes magasins collectifs ont été vendus et sont désormais utilisés par des boutiques privées qui signalent leur présence par leurs enseignes lumineuses.

La photo du centre montre un édifice semblable construit en briques et ayant comporté également autrefois un magasin collectif actuellement fermé. Ce bâtiment comporte une décoration soignée :
   . La façade, à partir du rez-de-chaussée, est rythmée par des piliers non saillants ressortant grâce à leur couleur, entre ces piliers se trouvent deux fenêtres.
  . Ces piliers sont surmontés par des consoles  portant une corniche à modillons.
  . Entre les rangées de fenêtres du premier et du deuxième étage, se trouvent des panneaux sculptés.
De tels motifs architecturaux, souvent à la gloire du communisme, sont typiques des habitations collectives de cette époque et étaient un moyen de propagande parmi d’autres.

La photo de droite montre ce qu’il adviendra probablement de la plupart des édifices de l’époque de la République populaire, beaucoup n’ont pas été entretenus et sont actuellement si vétustes qu’ils en deviennent inhabitables.
     . A gauche, se trouve un bâtiment collectif en briques si délabré qu’il est inhabité, il avait pourtant une certaine allure avec un corps central en avancée surmonté d’un fronton.
     . A droite, un terrain vague témoigne de récentes démolitions. Il est probable que ce quartier sera rénové et qu’il présentera une toute autre allure dans les années qui vont suivre.

A suivre...

jeudi 31 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (14)

LES MAISONS DES BANLIEUES DE RIGA

À la splendeur architecturale de la ville de Riga s’oppose le morne aspect de beaucoup  de ses banlieues.

Elles associent deux types de constructions :
     . Des maisons traditionnelles en bois,
     . Des bâtiments collectifs de l’époque soviétique.

Toutes les photos qui vont suivre ont été prises dans le même quartier et coexistent sur une faible superficie.

Les maisons en bois sont un reliquat du passé, datant de l’époque où il était interdit de construire en pierres hors de l’enceinte de la ville. Un certain nombre de ces maisons subsistent encore, cependant beaucoup ont dû être démolies à l’époque soviétique pour être remplacées par des bâtiments construits en briques.


Les trois maisons présentées ci-dessus sont évocatrices de l’aspect des constructions de bois.
   .  Elles sont construites sur un soubassement de briques qui comporte de petites ouvertures ouvrant sans doute sur des caves.
   . Au-dessus, se trouve le logis proprement dit. Il est ici à deux niveaux mais on peut trouver aussi des maisons à un seul rez-de-chaussée.
   . Les murs sont composés d’une ossature de bois donnant sa forme à la maison ; à l’intérieur de cette ossature sont insérées des planches généralement posées horizontalement ainsi que l’encadrement des fenêtres.
   . L’ossature de la maison et l’encadrement des fenêtres sont peints afin de souligner l’architecture.
   . Les fenêtres comportent un double vantail surmonté d’une imposte et sont doubles afin de protéger la maison du froid. Les fenêtres extérieures possèdent une ouverture à soufflet.
   . Le toit est intégré à l’ossature de bois et devait être autrefois recouvert de bardeaux de bois.

Ces maisons sont différentes de celles de la campagne construites également en bois, elles correspondent à une utilisation urbaine avec probablement boutique au rez-de-chaussée et logis à l'étage.

Concurremment à ces maisons modestes, se trouvent aussi des maisons construites sur le même principe mais comportant une ornementation de style classique, c’est le cas en particulier de ce bel édifice présenté sur la photo de gauche dont la façade est rythmée à l'étage par des pilastres de bois créant deux corps latéraux surmontés de frontons et un corps central couronné d’un entablement à trois niches qui devait comporter le nom du propriétaire.

A suivre..

mardi 29 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (13)

 Suite de l’article précédent

Le  JUGENDSTYL PERPENDICULAIRE se caractérise par une architecture plus rationaliste et ordonnée avec prédominance des lignes verticales.


On remarque encore des ornements caractéristiques de l’art nouveau tant  architecturaux (présence d’oriels, utilisation des courbes et volutes dans les fenêtres cintrées et au niveau des oriels) que décoratifs (panneaux entre les hauteurs de fenêtres) mais ces ornements sont intégrés dans la structure et n’en sont que des composantes.

On ne retrouve plus l’impression foisonnante du Jugendstil éclectique et l’ancrage letton du romantisme national, C’est un art qui paraît assagi, même s’il conserve en les assumant l’héritage des périodes précédentes,  et qui semble avoir atteint sa maturité et son point d’équilibre.

Le Jugendstil perpendiculaire n’est pas spécifique à Riga et à la Lettonie, il se développera dans toute d’Europe et deviendra un précurseur du fonctionnalisme qui apparaît à Riga vers 1920.

A suivre

samedi 19 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (12)

Suite de l'article précédent

J’ai donné du ROMANTISME NATIONAL une description dans le chapitre réservé à l’émergence d’une culture lettone (1) et me bornerai à rappeler ici ses caractéristiques en décrivant deux bâtiments significatifs de ce style.


Les photos ci-dessus, d’une maison construite par Eizen Laube, un des théoriciens de ce style, en 1909 dans la rue Brisvibas sont révélatrices de cet art qui conserve les caractéristiques du Jugendstyl éclectique (dont les oriels) en y ajoutant deux particularités :
     . Du matériel et des formes hérités des traditions des campagnes lettones : hauts toits pentus  évoquant ceux des  fermes, grosses colonnes ressemblant aux poutres de bois..
     . Des sculptures présentant des motifs tirés de la culture et de la nature lettone tant végétale qu’animale : parmi ceux -ci sont représentés sur la photo trois panneaux sculptés à partir des motifs de broderie et un relief figurant trois chouettes stylisées, encadrées de branches contournées. ..


Cette autre maison construite par Eizens Laube rue Alberta en 1908 semble, à première vue, très différente de la précédente ; pourtant, on y retrouve les mêmes caractéristiques décoratives : oriel, haut toit imité des fermes paysannes, panneaux décoratifs à base de scènes de la vie lettone, grosses colonnes rondes imitant les poteaux de bois, emploi de matériaux nationaux..

Deux détails caractéristiques de l’art du romantisme national apparaissent dans cette maison que  celle de la rue Brisvibas ne comportait pas : le portail d’entrée et le rez-de-chaussée construits en pierres de taille brute et les fenêtres à pans recoupés imitées des fenêtres de grange. Enfin au-dessus de la porte piétonne, figure la façade miniature d’une véritable maison à portique de bois, telle qu’on pouvait en rencontrer dans la banlieue de Riga.

(1) Estonie Lettonie, naissance d'une culture nationale

A suivre

jeudi 17 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (11)

Suite de l’article précédent

Le premier exemple est celui d’une maison construite sur les plans de l’architecte Karlis Johan Fiesko dans la rue Baumana en 1903.


Cette maison ressemble beaucoup dans ses caractéristiques générales, à la maison construite par Mihail Eizenstein décrite préalablement :
     . Au-dessus des deux premiers étages de pierres apparentes (1), on retrouve de hautes colonnes (2) séparant  trois hauteurs de fenêtres et se terminant par  des arcades en plein cintre,
    . Au-dessus de ces arcades et épousant leur forme, se trouve un portique à arcatures en berceau (3), il supporte la corniche de faîte soutenue par des consoles courbes (4).
     . Une rangée de petites arcades (5) sépare les deux niveaux des fenêtres supérieures.
L’utilisation des courbes humanise cette construction en contrebalançant la sécheresse néo-classique de la structure d’ensemble.

La maison comporte aux angles des pans coupés, cantonnés par quatre colonnes  sur lesquels se concentre la décoration symbolique : têtes de lion en médaillon, masques de  femmes, gargouilles… La plus étonnante de ces sculptures est celle qui se trouve au faîte du fronton dominant le pan coupé, elle  représente un dragon ailé prêt à s’envoler, semblant attendre celui qui oserait agresser la maison.

Le deuxième exemple est celui d’une maison datant de 1902,  construite dans la rue Smilnu par Konstantins Peksens, un des rares architectes letton du Jugendstil dans sa version éclectique.


L’organisation de la façade est semblable à celle construite par Mihail Eizenstein avec son premier niveau rectiligne et son oriel central cantonné de trois étages de fenêtres.

La décoration sculptée est également constituée de motifs associant les deux composantes de l’art nouveau : les motifs floraux et les personnages mythologiques.

Parmi ceux-ci on peut remarquer :
     . Les dessus d’encadrement de fenêtres comportant des volutes décorées en leur centre de masques, (6)
     . Un paon sculpté entre les deux fenêtres de l’oriel.(7)
     . Les deux cariatides supportant l'oriel (8), l’une masculine, l’autre féminine dont le corps semble émerger du feuillage ; elles encadrent une colonne centrale figurant un tronc d’arbre dont les branches contournées, se développent jusqu'au soubassement de l’oriel et encadrent les deux fenêtres qui se trouvent au niveau inférieur.

L’art nouveau de style éclectique décrit ci-dessus, fut rapidement critiqué pour sa surcharge décorative. il fut peu à peu relayé par deux styles dérivés : LE ROMANTISME NATIONAL et l'ART NOUVEAU PERPENDICULAIRE.

A suivre