Saladin avait libéré Guy de Lusignan contre sa promesse de ne plus jamais combattre contre les turcs. Le roi sitôt libéré gagna Tyr mais Conrad de Montferrat lui refusa l'accès de la cité. Ainsi, alors même que le royaume n'existait plus qu'en théorie, se continuaient les querelles intestines entre francs ! Guy de Lusignan se rendit alors à Acre avec quelques chevaliers afin de tenter de reprendre la ville. La querelle entre Guy et Conrad s'envenima quand Conrad épousa Isabelle, sœur cadette de Sybille et que Sybille, de qui Gui de Lusignan tenait son trône, mourut. Il y eut désormais deux prétendants au titre royal !
Philippe-Auguste arrive le premier le 20 avril 1191 devant Acre, il sera suivi deux mois plus tard de Richard Coeur de Lion qui s'était attardé à conquérir Chypre. Assiégée par la terre et par la mer, la garnison d'Acre capitula le 12 juillet. Une fois la cité prise, il fallut régler la querelle dynastique : le 28 juillet, les rois s'accordèrent sur un compromis : Guy resterait roi, et Conrad et Isabelle lui succéderaient.
Richard Coeur de Lion, resté seul en Terre Sainte après le départ du roi de France, tenta d'élargir la reconquête. Il s'empare du littoral jusque Ascalon. Mais il ne pût reprendre Jerusalem. Parallèlement, le roi d'Angleterre régla la querelle dynastique : il céda Chypre à Gui de Lusignan, Conrad et Isabelle devinrent alors conjointement roi et reine. Quand en avril 1192, Conrad fut assassiné, les barons firent épouser à Isabelle Henri de Champagne qui fut proclamé roi.
Pressé de rentrer vues les collusions de son frère Jean et du roi de France qui complotaient contre lui, Richard, après deux essais infructueux pour reprendre Jerusalem, se résolut à négocier avec le frère de Saladin, A-Afdal.
Le traité fut signé à Jaffa le 2 septembre 1192 ;
- la trêve est signée pour trois ans,
- les francs pourront conserver le littoral de Tyr à Jaffa mais ils rendront Ascalon au sultan,
- les pèlerins auront le libre accès aux lieux saints sans payer de taxes et la libre circulation sera garantie aux marchands.
À suivre...
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