Laissons maintenant ce témoin, un enfant du peuple, égrener ses souvenirs
A cette époque, la religion catholique faisait partie intégrante de la vie quotidienne comme de l’encadrement de notre société d’enfants, Elle était un complément indispensable à l’enseignement dispensé par l’école et à l’éducation donnée par les parents. Tous participaient à part quasi-égale à notre préparation à la vie d’adulte.
Il y avait alors un prêtre dans chaque paroisse et pour chaque église ; les prêtres étaient nombreux et il était encore courant que, dans les familles pieuses, un des enfants entre au séminaire. La notion de paroisse était une réalité, elle associait une église à des gens qui souvent y avaient été baptisés, s’y étaient mariés et où serait célébrée leur messe d’enterrement pendant laquelle la quasi-totalité des paroissiens viendrait leur dire un dernier adieu.
Presque tous les enfants étaient baptisés, ils allaient à la messe tous les dimanches et au catéchisme le jeudi, ils faisaient leur petite communion vers l’âge de 7 ans, puis effectuaient leur communion solennelle à 12 ans. Beaucoup aussi étaient enfants de chœur.
La communion solennelle marquait en quelque sorte la fin des études religieuses tout comme le certificat d’études primaires consacrait la fin de l’instruction à l’école primaire. La communion solennelle était suivie de la confirmation que beaucoup faisaient encore, puis peu à peu, la participation des jeunes à la messe se réduisait. Il faut dire qu’à cette époque, on passait très vite de l’enfance au monde adulte. Dès 14 ans, beaucoup étaient déjà dans le monde du travail, ce qui induisait d’autres modes de vie et de pensée. Cependant, même si les jeunes cessaient d’aller à la messe, la plupart conservaient un certain respect pour les conceptions religieuses acquises et pratiquaient leurs préceptes dans le cadre de leur vie quotidienne.
Ceux qui continuaient à fréquenter l’église le faisaient par habitude familiale en particulier dans les familles très pieuses où l’assistance à la messe s’effectuait en famille.
À suivre..
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