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mardi 17 janvier 2017

… SOUVENIRS DES ANNEES 1950-60 : l’encadrement religieux de la société (8)

Suite de l’article précédent

Pendant la période qui séparait la pénitence de la communion, il fallait faire très attention à ne pas commettre de péchés ; il fallait en effet, pour communier, être « en règle avec le Bon Dieu » ; communier en état de péché était très grave et n’appelait pas de rémission. Pour cela, on faisait beaucoup d’efforts pour être gentil et serviable, de bien obéir aux parents, de ne pas se chamailler avec ses frères et sœurs, de ne pas dire de « gros mots » afin de recevoir le corps du Christ vierge de tout péché.

Le dimanche matin, il ne fallait pas déjeuner, à l’exception d’un bol de café au lait ou de chocolat, car il ne convenait pas de mélanger l’hostie à d’autres nourritures terrestres, on se rendait à l’église le ventre vide, c’était une mortification supplémentaire que l’on s’imposait mais, ainsi, on était sûr plaire à Dieu.

La communion était effectuée à la table d’autel, une sorte de balustrade séparant la nef et  le choeur où les fidèles ne se rendaient jamais sauf pour quelques lectures, on attendait notre tour en procession dans l'allée centrale et on s’agenouillait au fur et à mesure que les gens ayant communié regagnaient leur place par les allées latérales. Le curé faisait des allées et venues en tenant le ciboire tandis qu’un enfant de chœur tenait une petite soucoupe pour éviter que, par inadvertance, l’hostie ne tombe par terre. A chacun, il marmonnait à toute vitesse une phrase en latin  à laquelle on répondait par « Amen » ; on ne comprenait de cette phrase que le début et la fin : «  corpus Christi » et « Vitam aeternam » ; en fait la formule complète était « Corpus Domini nostri Iesu Christi custodiat animam tuam in vitam aeternam » (Que le corps de notre Seigneur Jésus-Christ garde votre âme pour la vie éternelle).

On tendait alors la langue et le prêtre y déposait l’hostie. Il ne fallait surtout pas croquer l’hostie car ce serait un péché de le faire, il fallait la laisser se ramollir puis l’avaler d’un coup. On le faisait à sa place à genoux en priant.

Quand le prêtre prononçait la formule rituelle « Ite missa est », on s’empressait de rentrer chez soi pour déjeuner !

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