Le catéchisme des plus jeunes était surtout orienté vers les récits eschatologiques mais il comportait aussi des conseils pratiques pour lesquels ressortait toujours le dualisme, peur du péché et respect des principes évangéliques. Ce premier catéchisme était effectué par des femmes pieuses qui acceptaient la lourde tâche d’intéresser les enfants à leur propos. Le curé se chargeait seulement des plus grands.
Cette première phase se terminait par la communion privée que l’on accomplissait vers l’age de sept ans. Pour cette communion, je me souviens avoir porté mon premier pantalon et non l’habituelle culotte courte !
L’intervalle entre la communion privée et la communion solennelle était celui du catéchisme proprement dit effectué par le curé ou par un séminariste. Il fallait assimiler l’essentiel de l’enseignement de l’église, connaître par cœur les prières et les actes (dont le plus utile était l’acte de contrition) ainsi que les sacrements, les péchés .... il fallait surtout assister à la messe des enfants tous les dimanches et jours de fêtes, gardés par les vieilles bigotes dont j’ai parlé plus haut.
Cette obligation s’étendait aussi aux périodes de vacances. Avant de partir, le curé nous remettait un carnet que nous devions faire tamponner chaque dimanche. Après la messe, il fallait se rendre à la sacristie pour obtenir le quitus désiré. Cette démarche prenait du temps ce qui posait problème lorsqu’on était dans des colonies de vacances gérées par des associations laïques car les moniteurs étaient pressés de rentrer pour ne pas être en retard pour le repas. Par contre, dans les « colonies du curé » il n’y avait évidemment aucune difficulté puisque l’ensemble des enfants de la colonie se rendait en équipes à la messe, encadrés par les moniteurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire