REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

vendredi 22 septembre 2017

… SOUVENIRS DES ANNÉES 1950-60 : la vie quotidienne (5)

Suite de l'article précédent 

C’est dans le  cadre que j’ai décrit précédemment,que se déroulait notre vie quotidienne. Celle-ci était, bien évidemment, très différente de celle de l’époque actuelle et je me propose d’en montrer quelques particularités  à commencer par ce que je me souviens de la manière dont on lavait le linge.

Tout dépendait du type de linge à laver. Le petit linge était lavé sur l’évier de la cuisine. En dessous de ce dernier se trouvaient les cuvettes de la maison, l’une servait au lavage du linge, deux autres étaient utilisées pour le lavage et le rinçage de la vaisselle, une autre servait à la toilette des membres de la famille.

Le linge était lavé à l’eau chaude de la bouilloire. Il était ensuite mis à sécher sur les fils  de la cour ou sur ceux de l’appentis qui jouxtait les pièces d’habitations. On avait aussi un fil à linge dans la cuisine, au-dessus de la cuisinière. En ce cas, l’odeur de la lessive embaumait toute la cuisine, ce qui était très agréable, on disait que ça sentait le propre.

Le lavage du «blanc» et en particulier des draps  nécessitait un processus plus complet ; dans ma famille, on commençait par laver le linge dans l’auge qui recueillait l’eau de pluie et était pourvue d’un plan de travail.  Pour cela, on utilisait le savon et la brosse. Ce travail était fait à l’eau froide, ce qui n’était guère agréable. Les mères de famille n’ayant pas d’auges à la maison se rendaient aux lavoirs municipaux, c’était pour elles un lieu de travail mais aussi de convivialité, là se rapportaient en effet les derniers potins du quartier ; souvent le travail était ponctué de grands éclats de rires ! On disait que le lavoir était pour les femmes le pendant du bistrot pour les hommes.

Une fois le linge bien décrassé, il fallait le faire bouillir pour terminer le lavage. Pour cela, on utilisait une grosse lessiveuse pourvue d’un champignon central. La lessiveuse pleine de linge, d’eau et de lessive  était placée  sur la cuisinière et l’eau bouillante qui se trouvait dans la partie basse de la lessiveuse remontait par le champignon, ce qui créait un mouvement circulaire aussi efficace que celui de nos machines à laver moderne. La lessiveuse dégageait des effluves qui parfumaient toute la cuisine.  Cette lessiveuse ne servait pas qu’à faire bouillir le linge, on y mettait aussi les bocaux emplis des produits du jardin pour les stériliser, enfin je me souviens qu'elle servait aussi à nous faire prendre un bain quand nous étions petits, toutes ces actions se passaient à la cuisine.

Quand le linge était lavé, il fallait le rincer à l’eau froide dans l’auge, puis on l’étendait sur les fils, soit dehors, soit dans l’appentis. En hiver, il fallait rentrer le gros linge à la cuisine, je me souviens avoir ramassé des draps  complètement solidifiés par le gel pour les rentrer au chaud, c’était pour moi un plaisir de le faire. Nous n’avions pas de table à repasser, elle était remplacée par une couverture surmontée d’un drap étendu sur la table de la cuisine.

A suivre..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire