LES INVASIONS GERMANIQUES (5è et 6è siècle)
Au tout début du 5è siècle, quand le limès rhénan céda sous la pression des peuples germaniques, les légions romaines évacuèrent la Bretagne. Les tribus celtes, livrées à elles-mêmes, s’organisèrent en petits royaumes indépendants. Ces royaumes durent affronter, comme à l’époque précédente, les incursions des Pictes, des Scots et des Saxons. Pour les combattre, certains chefs locaux firent appel à des guerriers germaniques à qui ils donnèrent des terres contre leur service mercenaire selon le statut de foederati utilisé à l’époque romaine.
Selon les chroniques de Bede le vénérable, ce serait en 446 que se produisit la première installation de guerriers germaniques venus du Jutland. Ceux-ci décidèrent de fonder un état : ainsi naquit, en 475 dans le Kent, un premier état germanique. La résistance des bretons (en particulier sous la conduite du légendaire roi Arthur) ne suffit pas à endiguer la deuxième vague d’invasion survenue au 6e siècle et la conquête de l’Angleterre par ceux que l’on qualifie du terme générique de Saxons. C’est ce que présente la seconde carte qui montre la situation des Îles Britanniques vers 600.
Trois aires de domination de peuples germaniques apparurent :
. Les Jutes, au préalable installés dans le Kent, ont conquis l’île de Wight et son arrière-pays.
. Les Angles venus de l’actuel Schleswig-Holstein s’emparèrent de la partie Nord-est de l’Angleterre.
. Les saxons originaires de l’actuelle Frise orientale conquirent la partie Sud-Est de l’Angleterre.
Ces conquêtes, sauf dans le Kent où fut préservé l’héritage romain, aboutirent à une destruction systématique de la civilisation romaine tant au niveau des villes qu’à celui des églises et monastères. Les bretons-celtes qui voulaient rester indépendants se réfugièrent dans des contrées plus difficilement accessibles du Pays de Galles et de la Cornouailles, d’autre même quittent la Bretagne insulaire pour s’installer sur le continent en Armorique (Bretagne française actuelle). Il est cependant probable que la majorité des bretons sont restés sur place et, peu à peu, s’assimilèrent aux anglo-saxons.
Prochaine article : l'HEPTARCHIE
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