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jeudi 9 mars 2017

… SOUVENIRS DES ANNÉES 1950-60 : l’école publique (4)

Suite de l’article précédent

La troisième caractéristique de cette époque était la présence d’écoles dans toutes les villes et quasiment dans tous les villages.  Dans les montagnes, on trouvait même de petites écoles rurales à mi- pente des versants, desservant de minuscules hameaux. À cette époque, les villages étaient encore des organismes bien vivants, chacun disposait d’une mairie,  d’une école, d’une église desservie par un curé et d’un « bistrot » où se retrouvaient les hommes après le travail et qui servait aussi d’épicerie. L’école était donc un des quatre éléments constitutifs d’un village, elle était la plupart du temps couplée avec la mairie dans un même bâtiment. Dans les classes uniques, le maître devait gérer l’ensemble des cours, ce qui l’obligeait à une organisation rigoureuse de son temps, il faisait cours aux uns tandis que les autres travaillaient en autonomie. Il existait des appartements au-dessus des salles de cours réservés aux instituteurs ;  souvent d’ailleurs, les instituteurs étaient mari et femme.

Les enfants se rendaient à pieds ou à vélo à l’école, il n’y avait évidemment pas de transports scolaires. Ils restaient jusqu’à la fin de leur scolarité dans ces écoles de villages ; l’absence de transports scolaires était seulement dommageable pour les enfants des villages qui quittaient l’école primaire en CM2 pour poursuivre leurs études au collège, ils devaient nécessairement internes.

J’ai eu l’occasion de visiter plus tard ces écoles de village ; l’ambiance y était assez extraordinaire, dans des locaux souvent un peu surannés, on y trouvait à la fois un esprit de famille, une ambiance de travail et une chaleur humaine qu’on ne rencontrait pas ailleurs ;  les élèves étaient en petits groupes, chacun travaillant dans le calme, les petits écoutaient souvent avidement les cours destinés aux plus grands, les plus grands trouvaient dans les cours des petits l’occasion de réviser ce qu’ils avaient oublié ou mal compris.

Dans les villages, l’instituteur était respecté et était considéré comme une notabilité, il était en effet à l'égal du curé et le maire dans l’estime que lui portaient les gens. En outre, l’instituteur était la plupart du temps, le secrétaire de mairie ce qui augmentait encore son prestige et son importance.

A suivre

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