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vendredi 3 mars 2017

…SOUVENIRS DES ANNÉES 1950-60 : l’école publique (1)

Cet ensemble d’articles sur l’école  fait suite au chapitre concernant  l’encadrement religieux de la société préalablement publié et provient du même auteur.

En ce qui me concerne, je ne pourrai évoquer ici que mes souvenirs de l’école primaire publique car c’est la seule que je connaisse vraiment. Il y avait cependant d’autres systèmes scolaires que j’évoquerai ultérieurement.

À cette époque, l’école primaire publique était le moyen par excellence de l’apprentissage pour les enfants de classes populaires ; elle avait pour but non seulement de leur permettre d’apprendre à lire, à écrire et à compter mais aussi à bien se comporter, à connaître l’histoire et la géographie du pays et à acquérir des notions de base dans les domaines des sciences, de la littérature et de la culture ; elle enseignait aussi des valeurs morales comme le respect des lois,  des règles de la vie en société et donnait aux jeunes le sens du travail et de la citoyenneté.

L’école primaire constituait un tout, elle était divisée en trois cycles une fois passée la classe préparatoire où, comme actuellement, on apprenait à lire, écrire et compter : le cours élémentaire pendant deux ans, le cours moyen pendant aussi deux ans et enfin, le cours de fin d’études de deux ou trois ans selon les cas. On entrait au cours préparatoire à l’âge de 6ans après l’école maternelle et, si on suivait le cursus normal sans anicroches de parcours, on accédait à la dernière classe de fin d’études a 13 ans, ce qui obligeait certains, nés en fin d’année, à refaire une année supplémentaire afin d’atteindre la fin de la  scolarité obligatoire fixée à l’âge de 14 ans.

A quatorze ans, on passait le certificat d’études primaires ; l’obtention de cet examen revêtait une grande importance tant pour le jeune que pour ses parents. Elle était la concrétisation du niveau obtenu et manifestait la réussite scolaire. Ceux qui avaient obtenu ce certificat en étaient particulièrement fiers ; généralement, les parents offraient une montre à leur enfant pour le récompenser mais aussi pour lui permettre d’être à l’heure au travail.

Le certificat d’études était un sésame permettant d’entrer avec honneur dans la vie active ;  certes, ceux qui n’avaient pas obtenu cet examen entraient dans la vie active comme les autres, mais ils avaient un peu honte  d’avouer qu’ils avaient échoué.

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