REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

lundi 11 mai 2015

Mentalités et comportements au temps de la croisade (65) : LES FORTERESSES DES TEMPLIERS et le système de défense des états francs


LES FORTERESSES DU COMTÉ DE TRIPOLI

Au niveau de son littoral, le Comté de Tripoli commence au sud de MARGAT et se termine un peu au nord de Beyrouth ; quant à son arrière-pays,  comme pour la principauté d'Antioche, il est fluctuant : il ne comporte que des points isolés sur le littoral à l'époque de Raymond de Saint-Gilles, puis forme une ligne littorale continue avant de se développer jusqu'à la plaine de la Beqa, ensuite il régresse pour se cantonner aux rebords orientaux du Djebel Ansarieh et du mont Liban ; ces deux limites naturelles sont assez sûres d'autant qu'elles sont surveillées par un réseau efficace de forteresses.

Le comté est essentiellement centré sur la plaine d'Akkar qui s'épanouit sur le littoral entre Tortose et Tripoli, puis se développe en un sillon parallèle à la Beqa appelé la Boquée, et ensuite se rétrécit vers Homs en triangle ; c'est la trouée la plus méridionale de la partie nord du littoral. Appelée actuellement la trouée d'Homs, elle ouvre le passage vers la riche et fertile plaine de la Beqa. Celle-ci étant, bien entendu  l'objet de la convoitise des croisés qui tentèrent de la conquérir.

Comme dans la principauté d'Antioche, on peut classer les forteresses en quatre grandes catégories :
     . Les forteresses littorales,
     . Les forteresses établies à mi-hauteur des versants surveillant et contrôlant  la trouée d'Homs,
     . Les forteresses adossées aux pentes dominant la Beqa et contrôlant un col,
     . Les forteresses de colonisation établies dans la plaine de la Beqa et perdues en 1187

Les templiers possèdent trois de ces forteresses : TORTOSE, ARIMA et CHASTEL BLANC,

Comme pour la principauté d'Antioche, mon but n'est pas d'effectuer une description exhaustive des forteresses franques maïs beaucoup plus de déterminer la signification d'ensemble de leur localisation.

Les forteresses littorales 
Du nord au sud, on trouve successivement :
   - TORTOSE, la ville avait été prise par un détachement envoyé par Raymond de Toulouse lors du siège d'Archas. Sitôt le siège d'Archas levé, l'émir de Tripoli avait repris la cité ; après la conquête de Jerusalem, le comte de Toulouse, désireux de se créer une principauté autour de Tripoli dont il avait constaté la richesse, revint dans la région et réussit à s'emparer de Tortose dont il fit le point de départ de ses expéditions ultérieures. La place fut ensuite remise aux templiers, peu après une attaque de Nur-Al-Din survenue en 1152 qui s'employèrent à la renforcer pour la rendre inexpugnable. Face à Tortose se trouve un îlot, Rouad, qui fut également fortifié.
   - entre Tortose et Tripoli, sur le rivage de la plaine d'Akkar, on ne trouve pas de forteresses car il n'y a pas de promontoires littoraux pour en construire.
   - vers le sud, on trouve Tripoli que Raymond de saint Gilles s'était résigné à ne pas conquérir lors de la première croisade. Apres la prise de Tortose, il jeta son dévolu sur Tripoli et, pour s'en emparer, il construisit un château à quelques distances de la cité alors centrée autour de son port, CHÂTEAU PÈLERIN, à partir duquel il lança les attaques sur Tripoli. C'est dans de château qu'il mourut en 1105. La place de Tripoli ne sera conquise qu'en 1109.
   - au sud de Tripoli, la côte redevient rocheuse ce qui permit la construction de forteresses  surveillant la route littorale :   CALAMON (1) puis NEPHRIN (2) établi sur un cap rocheux de 400 mètres  de long, puis LE PUY DU CONNÉTABLE (3) qui surveille un étroit défilé entre versant et rivage, ne laissant place qu'à la route, BOUTRON, enfin GIBELET, l'antique Byblos au débouché d'un route difficile qui mène à Baalbeck.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire