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dimanche 31 mai 2015

Mentalités et comportements au temps de la croisade (81) : LES FORTERESSES DES TEMPLIERS et le système de défense des états francs.

IMAGES DES PÈLERINAGES (suite)

La même impression de beauté et d'harmonie devait être ressentie par les pèlerins quand, après une longue marche, ils arrivaient à Nazareth, lieu de l'Annonciation ; pour ces pèlerins, va commencer la seconde partie de leur trajet, celle de la vie terrestre de Jésus et de ses œuvres.

 La ville est étagée sur les flancs de la colline et on y distingue bien l'ancienne basilique. Actuellement une grande église moderne la remplace, elle surmonte les ruines de la maison (supposée) de Marie. Face à cet humble et simple édifice, on ressent une étrange impression et sans doute aussi les mêmes sentiments que ceux des pèlerins de l'époque des croisades.


Apres Nazareth, les pèlerins gagnaient le lac de Tibériade où ils pouvaient suivre pas à pas, en longeant la berge, les hauts faits de Jésus dans sa vie terrestre. Sur la gravure, les paysages respirent la paix, la sérénité et la quiétude, : un moutonnement de collines et de basses montagnes aux formes arrondies et douces, une corolle végétative autour des eaux calmes du lac créent les conditions de la réminiscence de tout ce qui se passa ici : la pêche miraculeuse, la tempête calmée, la multiplication des pains, la maison de Pierre, le sermon sur la montagne...

Paradoxe de cette époque et des mentalités croisés pour qui violence et sauvagerie sont de mise, les pèlerins entendent évoquer cette phrase des béatitudes  : " Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu" !

Cette évocation des pèlerinages par les gravures anciennes est sans doute un peu trop idyllique, ils faudrait la corriger pour évoquer les conditions pratiques dans lesquelles ils s'accomplissaient : les longues marches, la chaleur (le trajet de Ramleh à Jérusalem se faisait de nuit pour y pallier), les possibles attaques des brigands, la fatigue et l'épuisement, les maladies, l'impossibilité de se rendre à certains endroits à cause de la guerre... Tous ces aléas doivent être cependant relativisés, d'abord parce qu'on voyageait en groupes dans lesquels la charité et la solidarité devaient jouer à fond, ensuite par le fait que les voies de pèlerinage étaient jalonnées de lieux d'accueil (monastères, hôpitaux) où l'on pouvait être hébergé, nourris et soigné, enfin et surtout parce que les pèlerins étaient animés par leur foi qui devait tempérer et même faire oublier la dureté des conditions de voyage.

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