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dimanche 17 mai 2015

Mentalités et comportements au temps de la croisade (69) : LES FORTERESSES DES TEMPLIERS et le système de défense des états francs

Les forteresses littorales du royaume de Jérusalem 

La première croisade, rappelons-le avait suivi la route littorale au printemps 1099, mais pressée d'en finir et de délivrer au plus tôt le Saint-Sepulcre, elle s'était contentée de passer sans se préoccuper de soumettre les nombreux ports qui s'égrènent le long de sa route. Seul JAFFA, exutoire portuaire de Jérusalem , avait été conquis et permettait de relier les croisés à l'Occident.

Certaines de ces cités portuaires s'étaient alors calfeutrées derrière leurs remparts, espérant que les croisés ne feraient que passer tandis que d'autres avaient offert de leur faire allégeance si toutefois la croisade s'emparait de Jérusalem , ce fut par exemple le cas de Barut ( Beyrouth), de Sidon, d'Acre et de Cesarée.

La création d'un système défensif littoral fut étroitement dépendante de la conquête pendant laquelle s'établit une distinction entre les ports anciennement fortifiés où les francs se contentèrent de renforcer les murailles et les forteresses construites de toute pièce.

Dès les premières années qui suivirent la création du royaume de Jérusalem sont effectuées la plus grande partie des conquêtes : Haiffa en 1100, Arsur et Cesarée en1101, Acre en 1104, Barut (Beyrouth) et Sagette (Sidon ) en1110.

Pour les croisés, la tâche fut relativement aisée : ces cités étaient alors sous l'obédience théorique des Fatimides d'Egypte, trop lointain pour intervenir, elles connaissaient la cruauté des croisés et firent obédience. La conquête fut facilitée aussi par la présence des flottes italiennes de Gènes et de Venise ; l'ost royal ne pouvait en effet investir la cité portuaire à conquérir que par la terre, ce qui laissait libre la possibilité aux assiégés de s'approvisionner par voie maritime. La présence des flottes italiennes permettait d'effectuer un blocus complet. Il va de soi que cette participation eut sa contrepartie, les villes italiennes reçurent de nombreux privilèges dans les villes conquises.

Cette conquête fut réalisée au détriment des accords passés antérieurement, l'exemple de Cesarée est à cet égard significatif : les croisés avaient signé une trêve lors de leur passage en 1099, elle était assortie des conditions habituelles : allégeance, lourd tribut en argent ou en approvisionnement. En 1101, le roi Baudouin 1er reçut de la cité une demande de renouvellement de la trêve, il la refusa, préférant la conquérir. L'aide d'une flotte génoise permit à ce dessein d'aboutir. Gènes pour prix de cette aide, reçut 1/3 de la ville. Plus tard, fut construire près du port une petite forteresse, le Merle, destinée à la fois à surveiller le port mais aussi à contrôler le comté de Cesarée qui s'était constitué.

Cesarée est typique de la double évolution qui se produisit un peu partout :
     . on passa rapidement de la situation de trêve qui maintenait les anciens dirigeants à celle de conquête préludant à la constitution d'un fief.
     . Il se créa une association port et ville fortifiée-forteresse-seigneurie.

Apres 1100, l'ensemble du littoral est aux mains des francs à l'exception toutefois de deux ports importants, Tyr et Ascalon.

À suivre...

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