Le pèlerinage se poursuivait ensuite vers Bethléem où l'on priait sur le lieu de la Nativité puis vers Hébron où se trouvaient les tombes des prophètes. Ces deux villes, représentées par des gravures du XIXè siècle, étaient de petites bourgades de maisons cubiques blanches serrées les unes contre les autres pour se protéger des dangers et établis dans des vallées plantées d'oliviers et sans doute de cultures variées. Les pèlerins devaient, une nouvelle fois, ressentir la douceur et l'harmonie des paysages ainsi que la sensation d'être dans un monde très différent de le leur. Le dépaysement devait cependant être atténué par le fait qu'au dessus des maisons s'élevaient les clochers des églises qui remplaçaient à l'époque des croisades les minarets des mosquées que les gravures représentent.
Les bords du Jourdain étaient, comme je l'ai écrit, un lieu d'une grande importance pour les pèlerins qui viennent rituellement se baigner près du lieu où se produisit le baptême de Jésus. L'endroit est bucolique, l'eau et les arbres composent un paysage de quiétude et de paix. J'ai visité cet endroit il y a longtemps et j'ai ressenti la même impression de sérénité et d'apaisement que celle révélée par la gravure.
Il est facile d'imaginer la ferveur des pèlerins qui s'y baignent et renouvellent les engagements du baptême qui leur avait permis dès leur naissance d'entrer dans l'espérance de la vie éternelle. En ce sens, l'immersion dans les eaux du Jourdain allait de pair avec la prière au Saint-Sépulcre : l'une permettait la rémission des péchés, l'autre renouvelaient la promesse de la vie éternelle : pur de tout péché, le pèlerin était sûr d'obtenir son salut.
À suivre...
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