Il cite d'abord le fait que "beaucoup de Français croient que leur pays et sa culture sont sur le déclin. Les librairies sont remplies de jérémiades telles que « La France qui tombe », « Le grand gaspillage », « La guerre des deux France » ou « Les classes moyennes à la dérive ». Les invités des émissions de débat et les chroniqueurs d'opinion décrient la fortune faiblissante de la France."
Deuxième cause, le déclin de la pratique de la langue française dans le monde qui, selon cet auteur, n'est plus parlé que par 12% de la population mondiale.
Donald Morrison donne aussi comme autre cause du déclin, l'omniprésence des subventions : " Les producteurs de n'importe quel film non pornographique peuvent obtenir une avance gouvernementale contre les recettes du "box-office" (la majorité des prêts ne sont jamais entièrement remboursés). En fait, les recettes qui proviennent de la taxe de 11% sur les tickets de cinéma sont réinvestis sous forme de subvention. Avec tous ces avantages, pourquoi l'offre culturelle française ne se débrouille-t-elle pas mieux à l'étranger ? ... Avec un marché domestique à l'abri grâce à des quotas et la barrière de la langue, les producteurs français peuvent prospérer sans des ventes à l'étranger. Seulement 1 film français sur 5 est exporté vers les États-Unis, 1 sur 3 en Allemagne" en outre, les subventions "assureraient la médiocrité" des films français. Pour preuve de ce qu'il avance, l'auteur indique qu'aux États-Unis, l'art n'est pratiquement pas subventionné, ce qui oblige les artistes á se surpasser pour intéresser les investisseurs privés.
Enfin, Donald Morrison indique comme cause du déclin que "certains aspects du caractère national peut aussi jouer un rôle... Les écrivains Français pensent qu'ils doivent être des intellectuels" ... " L'abstraction et la théorie ont longtemps été prisées dans la vie intellectuelle française et mises en exergue dans les écoles.... part cette tendance est plus apparente que dans la fiction qui souffre encore du mouvement introspectif du nouveau roman. Beaucoup des romanciers français les plus révérés aujourd'hui par la critique écrivent une fiction avec un style dépouillé et élégant qui voyage mal. D'autres pratiquent ce que les Français appellent l'autofiction - des mémoires à peine voilées qui dissimulent mal qu'elles ont été conçues par une absorption du moi profond" l'article se termine par cette phrase : " pour beaucoup d’étrangers, le fardeau de la palabre persiste"
Cet article présente l'analyse de la culture française vue des Etats-Unis. L'étude de la culture française vue de l'intérieur du pays corrobore t-elle la thèse de M Morisson ? ...
Á suivre...
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