REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

mercredi 3 février 2016

Les WAYANAS (18), amérindiens de Guyane.

L'ÉVOLUTION DU MODE DE VIE DES INDIENS WAYANA.

Depuis la seconde moitié du 20e siècle, on remarque un déclin progressif des modes de pensée des indiens Wayanas. Comme je l'ai écrit dans un article précédent, entre les territoires Wayana et la civilisation des créoles et occidentaux, il existait un écran, celui des Noirs réfugiés, eux-mêmes fermés du fait de leur origine, à toutes les influences occidentales. Cet écran se manifestait de deux manières :
   . Les Noirs Réfugiés se réservaient le canotage sur le Maroni, ce qui fait que c'était par leur intermédiaire qu'étaient assurés les échanges entre les indiens du Litani et les occidentaux.
   . En conséquence, les Noirs Réfugiés et les indiens Wayana avaient établi un système commercial basé sur le troc : les indiens échangeaient leurs productions (flèches, vannerie, hamac, chiens dressés pour la chasse...) contre des produits d'importation que les Noirs réfugiés allaient chercher chez les occidentaux (outils en fer, cuvette et vaisselle en fer blanc, canots et perles). Le système fonctionnait par le biais d'associations formées entre un indien et un Noir réfugié, généralement Boni, entre qui s'effectuait le troc. Il n'y avait aucune  tentative de subordination d'un associé sur l'autre, les échanges se produisant dans un respect mutuel des deux partenaires.

Dans de telles conditions, les Wayanas avaient pu conserver intactes leurs coutumes et leurs modes de vie tout en possédant des objets provenant de nos civilisations.

Cette économie de troc existe toujours mais elle s'est beaucoup étiolée du fait de cinq circonstances :
    . La présence d'or dans le haut bassin du Maroni (en particulier à Benzdorp au Surinam) qui a attiré un grand nombre d'orpailleurs venus tenter leur chance dans cette région.
    . La création de MARIPASOULA ; conçue comme un élément d'occidentalisation des populations locales, elle amena ces deux plaies que constituent les touristes et les trafiquants,
  . Le développement des hors-bords qui ont amené les indiens à se déplacer sur le Maroni et de commercer directement avec les marchands créoles en se faisant exploiter par eux avec, en conséquence, disparition progressive du troc avec les Noirs Réfugiés.
   . L'apparition des contrats de travail temporaires contre salaire qui introduit le circuit de l'argent dans cette civilisation qui en était dépourvu avec le risque de voir se développer l'inégalité sociale.
   . Les tentatives pour plaquer artificiellement sur le pays indien les éléments de notre civilisation : évangélisation par des missions implantées sur place et mise en place de la communalisation  par les autorités françaises au nom de l'unicité de la république.

A suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire