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mercredi 30 septembre 2015

Chronique d'une décadence française (20)

... Suite de l'article précédent

Il ressort, selon moi, des analyses qui précèdent que ni la société ni les élus (qui ne sont après tout que les reflets de nous-mêmes) ne voudront ou ne pourront régénérer la société pour lui permettre d'inverser le mouvement qui conduit au déclin.

Le pays ressemble à un des plus surprenants tableaux de Jérôme Bosch, la NEF DES FOUS datant de 1500

Sur ce tableau est représentée une barque sans gouvernail errant sans but au hasard des courants sur une mer vide et glauque sans que personne ne songe à lui fixer un cap. Elle est peuplée d'individus qui ne pensent qu'à braver tous les interdits de la société de leur époque au nom de la liberté qu'ils veulent sans entrave afin d'assumer leur individualisme : la compagnie mène joyeuse vie, mangeant et buvant, se faisant vomir pour boire encore plus sans songer que leur errance n'est pas le fruit du hasard, elle est guidée en effet par les forces démoniaques qui la conduira irrémédiablement vers la damnation éternelle.

C'est, toute proportion gardée, ce qui se produit dans notre société qui n'est plus qu'un assemblage d'individus unis seulement par leur commun désir de jouir pleinement de leur individualisme au nom de leur liberté.

Ce qui me semble le plus préoccupant, c'est que l'évolution ne s'arrêtera pas : l'abandon de la morale et de tous sens collectif n'en est qu'une étape  Il reste encore beaucoup de choses à détruire, en particulier au niveau des régulations du travail  conquises de haute lutte contre le capitalisme sauvage qui sévissait au début du 19ème siècle et dont Karl Marx á fait une description saisissante. Quelques tentatives ont déjà été accomplies en ce sens ; le repos du dimanche instauré en 1906 est de plus en plus remis en question, il en est de même pour la limitation du temps de travail et le salaire minimum.

On peut craindre qu'une dérégulation totale se produise, d'abord insidieuse puis au grand jour afin d'aboutir à un nouveau monde qui ne sera plus assujetti que par la loi du plus fort. Il se créera alors un dualisme social de plus en plus tranché avec d'un côté une camarilla d'autant plus puissante qu'elle sera occulte à la manière de Big Brother et de l'autre une masse de gens qu'on laissera jouir de leur individualisme et qui recevra des puissants l'argent juste nécessaire permettant de faire vivre la société de consommation.

Pour parfaire encore la comparaison entre notre société et la " nef des fous" de Jérôme Bosch, nous errons dans une barque qui semble apparemment nous conduire nulle part,  mais qui est, en réalité, contrôlée et dirigée par ces forces anonymes du monde de la finance vers une destination qu'elles maîtrisent parfaitement bien.

Cette analyse, foncièrement pessimiste, exprime ce que je peux constater tous les jours á la fois en marchant dans les rues du bourg où j'habite et en lisant les informations quotidiennes. Se voiler la face ne sert à rien ;  même si nous refusons de l'admettre, nous sommes tous responsables de ce déclin de notre civilisation. Dans ces conditions, peut-on inverser la tendance ? Pour moi, il existe quelques potentialités qui pourraient le faire. ...

Á suivre...

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