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dimanche 24 janvier 2016

Les WAYANAS (10), amérindiens de Guyane.

L'ORGANISATION SOCIALE DU VILLAGE

Le régime matrilocal se conjugue au niveau social par la prééminence des hommes : le père détient l'autorité sur sa famille et participe à l'éducation de ses enfants.

Il existe un  chef du village mais sa fonction n'est plus qu'une survivance du passé guerrier des Wayanas. Il donne son avis, suggère des solutions mais ne les impose pas, d'ailleurs, les indiens Wayanas n'accepteraient qu'on les commande.

Dans cette société, Il n'y a pas d'appropriation des terres tant au niveau du village lui-même qu'à celui du particulier, cela est dû d'abord à la faible densité de la population qui permet de déplacer le village sans que l'on se heurte à un voisin ; de même, les indiens ne sont pas attachés à la terre, elle ne leur sert qu'à se pourvoir en nourriture. La seule appropriation individuelle existante découle du principe que celui qui a défriché une terre la conserve tant qu'il décide de la cultiver. Il arrive que les indiens se groupent en particulier au niveau de la constitution des abattis ; cependant, il ne s'agit pas d'un travail communautaire mais beaucoup plus d'un système du prêté-rendu, il faut que l'autre rende les journées de travail qu'on lui a fournies.

Au niveau de la vie matérielle, la femme est dépendante de son mari, sans qu'existe vraiment de lien de subordination : c'est le mari qui effectue les ventes des objets fabriqués (vannerie par exemple) et qui achète ce dont sa femme a besoin ; hommes et femmes travaillent ensemble à planter l'abattis, mais c'est la femme qui se rend seule à l'abattis pour récolter le manioc.
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Cette société traditionnelle possédait donc des caractéristiques qui étaient aux antipodes de nos organisations sociales :
     . Des familles élargies organisées par génération alors que nous privilégions la structure familiale au sens étroit du terme.
     . Une famille constituée surtout par référence à l'aïeule commune alors que notre société établit la prédominance de la filiation par l'homme,
     . Une appropriation des terres effectuée temporairement et uniquement pour assurer sa subsistance alors que notre système  implique l'accumulation des richesses.
     . une grande égalité entre les indiens qui découle de l'absence de propriété privée alors que notre société implique l'inégalité de fait au nom de la libre-entreprise.
     . Un lien étroit des indiens à leur environnement qu'ils respectent au nom de leurs croyances animistes tandis que nos civilisations veulent asservir la nature à nos besoins sans souci de sa préservation.

Est-ce alors cette société ante-industrielle que je recherchais pour témoigner de la nature de l'homme ? Pour mieux le mesurer, il peut être intéressant d'étudier les modes de pensée des Wayanas.

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