Pour
quelles raisons se produisent les déviations précédemment citées, vers des voies qui ne mènent qu'aux tiroirs
des faux-semblants et des alibis ? Plusieurs explications me viennent à
l'esprit :
. En premier lieu se trouve l'incapacité
de beaucoup d'individus à se regarder en face, à se voir tels qu'ils sont, ils
préfèrent s'imaginer tels qu'ils voudraient paraître et tels qu'ils aimeraient être
vus des autres. Ce n'est pas pour rien, comme je l’ai écrit dans l’article précédent,
que l'allégorie du "connais-toi toi-même" tient un miroir à la main
pour se regarder telle qu'elle est : se voir ainsi est en général insoutenable
vues les illusions que l'on porte sur soi ; être face à la réalité, même
physique, fait peur et on préfère dissimuler son aspect derrière les illusions
de son paraître.
. Cette dissimulation de son être derrière
son paraître devient vite du narcissisme : face à son miroir, on ne voit qu'un
portrait déformé de soi où on ne retient que ce qui plaît : dans ce cas. la
liberté ne peut exister, on subit le pire des esclavages, celui de soi-même et
de sa suffisance.
. Une autre explication qui est d'ailleurs
la conséquence de la précédente est l'égocentrisme qui organise tout en
fonction de lui-même, l’egocentrique a toujours raison, refuse d'avoir tort,
utilise des raisonnements du type : " ce n'est pas moi, c'est la faute
des autres" : ce comportement est plus grave que le précédent car il peut
avoir des conséquences dans la vie sociale, il se mue vite en appétit de
puissance et de mépris des autres avec, selon moi, une aliénation totale de sa
liberté puisqu'il fait ressortir l'esclavage des instincts
. Il existe aussi chez certains individus une paresse d'esprit
qui consiste à ne pas réfléchir, à ne pas appliquer les mécanismes de la pensée
et des raisonnements logiques, soit parce qu'ils sont ontologiquement incapables
de le faire, soit parce qu'obnubilés par le paraître des faux semblants, ils
ont oublié les méthodes de la réflexion. Ils se ravalent aussi au niveau des
comportements instinctifs et sont, par essence même, privés du champ de la liberté.
Pour ceux qui ont la volonté d'analyser leur paraître, la méthodologie du tiroir débouche sur une connaissance de soi encore partielle car comportementale et sociale : elle est néanmoins utile et nécessaire car elle permet d’aller plus loin dans la recherche de soi-même en dépassant le "paraître" pour accéder à l'être.
Pour ceux qui ont la volonté d'analyser leur paraître, la méthodologie du tiroir débouche sur une connaissance de soi encore partielle car comportementale et sociale : elle est néanmoins utile et nécessaire car elle permet d’aller plus loin dans la recherche de soi-même en dépassant le "paraître" pour accéder à l'être.
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