INNE ET ACQUIS CHEZ L'ÊTRE HUMAIN (suite)
L’affirmation par moi formulée dans le précèdent article est corroborée par une caractéristique anatomique et biologique : à la différence des animaux qui sortent du ventre de leur mère et sont capables de marcher et de téter, l'enfant, au moment de la naissance, n'est qu'un être végétatif, capable seulement de faire savoir quand il a faim, de dormir, de gesticuler et d'éliminer ses déchets. Son développement se poursuit en effet hors du ventre de sa mère en étroite corrélation avec l'augmentation de la taille de son cerveau. En conséquence, c'est dans les premiers mois qu'il va dépasser le comportement instinctif du boire et du dormir et éliminer pour commencer à acquérir les comportements qui feront de lui un être humain à part entière. Dans cette perspective, il est évident qu'au phénomène purement biologique de la croissance va s'ajouter un ensemble de sensations dépendant totalement de l'environnement affectif et culturel auquel l’enfant est soumis. Cette première forme d'acquis est d'autant plus importante qu'elle pénètre un cerveau sans a-priori et surtout sans capacité d'analyse ; elle l’imprègne, créant des impressions plus que des valeurs. Ce système d'imprégnation durera pendant la prime enfance jusqu'à l'acquisition de l'esprit de raison qui conduira l'enfant ou plutôt l'adolescent à l'élaboration d'un premier système de concepts qui évoluera au fil du temps.
Ainsi,
l'enfant, selon moi, passe par trois phases :
. Une phase purement végétative et
instinctive,
. Une phase d'accumulation d'impressions
emmagasinées en vrac,
. Une phase de mise en ordre de ces
impressions qui deviennent à l'adolescence, grâce à l'outil de la raison, les
valeurs auxquelles on se réfère.
De ce qui
précède, j'en conclus qu'il n'existe pas d'inné sinon au niveau des instincts
primaires, se nourrir, dormir, éliminer ses déchets et se reproduire et que tout le reste ne procède de l'acquis.
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