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lundi 21 mars 2016

LA LIBERTÉ, FRUIT DE LA CONNAISSANCE DE SOI (12)

LE FOURVOIEMENT DE LA "LIBERTÉ EN SOI" DANS LE PARAÎTRE.
suite de l'article précédent

Le quatrième exemple est le plus visible dans la société. Aux diverses formes d'esclavage qui émanent de l'individu lui-même, s'ajoutent les multiples sollicitations émanant des "souterrains de la volonté"  au sens Shopenhauerien du terme, elles consistent, selon ce philosophe, à soumettre les êtres humains à une chaine sans fin d'envies, de désirs toujours insatisfaits et à la quête du plaisir pour lui-même. L'homme désire constamment posséder quelque chose, dès qu'il l'obtient, il est satisfait pendant un court instant mais, très vite, une autre envie le prend et le rend malheureux tant qu'il n'a pas assouvi son plaisir. Cette caractéristique peut se résumer en un seul adage  "On n'aime plus ce que l'on possède et on aime ce qu'on ne possède pas encore"  En conséquence, dominé par le "vouloir vivre", l'homme est esclave des « mondes souterrains » qui ne règnent en maître que dans son paraître.

Les exemples abondent et se manifestent dans la plupart des rapports que l'homme peut entretenir avec les autres. Ainsi, lorsqu'un individu acquiert un objet dont il n'a pas un besoin vital, il va se donner des alibis sans se poser la véritable question du pourquoi de cet achat ; lorsqu'un quidam achète une nouvelle voiture en remplacement d'un véhicule ancien encore en fonctionnement, on voit apparaître un florilège d'alibis :
     . J'ai changé de voiture parce que l'ancienne faisait trop de bruit, était trop poussive et trop exiguë. En outre, j'étais mal assis et conduire longtemps ne donnait mal au dos,...
     . Je veux être à la pointe du progrès pour ne pas être dépassé par la technique...
Suit alors l'inévitable péroraison mainte fois entendue : " et vous n'avez-vous pas l'intention de changer de voiture ? Si oui,  je vous conseille d'en acheter une semblable à la mienne ! "

De même, ai-je entendu maintes fois des allégations du type : «  vous avez encore votre ancienne télévision ! Vous n'êtes pas très moderne. Moi, cela fait longtemps que j'ai changé la mienne pour un écran plat, la qualité de l'image est bien meilleure que celle de votre ancienne ruine ! »

Si tous acceptaient de dépasser le stade du paraître, ils ne trouveraient que des constants effrayants :
    . Je suis totalement esclave de mon désir de posséder,
    . N'ayant ni personnalité ni vie intérieure, je n'ai pour me valoriser que ce que j'acquiers avant les autres.


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