INNE ET ACQUIS
CHEZ L'ÊTRE HUMAIN
La méthode par
laquelle l'être humain acquiert la connaissance de soi pose d'abord le problème
de ce qu'il est possible de trouver dans le casier de l'être : existe-t-il,
lors de la naissance, certaines valeurs comme l'écrit Platon qui pense que l'on
peut retrouver en soi l'idée pure de l'âme ou comme Freud qui indique qu'à la
naissance, l'homme porte en lui le passé de l'humanité ? Au contraire, l'être à
la naissance est-il totalement vierge de toute influence comme le pensent Aristote,
saint Thomas d'Aquin ou Nietzsche ?
Cela revient à
poser la question de la part d'inné et d'acquis dans l'être humain : S'il n'y a
que de l'inné, le problème de la recherche de la liberté ne se pose pas puisque
tout est conditionné par les gènes ; par contre s'il n'y a que de l'acquis, il
convient de se poser la question du choix de ses valeurs, ce choix étant, selon moi, le critère fondamental de la liberté.
J'ai déjà
évoqué cette question dans plusieurs chapitres précédent de ce blog, à la fois
en considérant les écrits philosophiques (Rousseau, Hume, Locke...), et en
décrivant les sociétés dites primitives et en particulier celle des aborigènes
d'Australie et des Wayanas de Guyane. J'ai montré aussi qu'il existe une
multitude de braves gens (cf. mon article LES BRAVES GENS ) mais que les
multiples manipulations de la société
capitaliste et individualiste peuvent pervertir à tel point les comportements que
toute bonté disparaît en eux.
J'en avais
conclu que l'homme est à la fois capable de compassion, de dépassement de soi
au service des autres ou d'une juste cause, de don de soi allant jusqu'au
sacrifice de sa propre personne, mais aussi, en même temps, capable d'esprit de
vengeance, d'appétit de puissance allant jusqu'à la destruction physique de
ceux que l'on considère comme des adversaires ou des concurrents, d'instincts
bestiaux, d'esprit de domination, de jouissance sadique à faire souffrir, de
réceptivité à la violence.
Ce dualisme de
type "Docteur Jeckyl- Mister Hyde" semble inhérent à chaque être
humain avec des proportions différentes selon les individus et selon les
circonstances. Cela m’empêche de penser que ces comportements sont innés et préexistent
dans les gènes, ils ne résultent que de l'acquis.
A suivre....
A suivre....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire