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jeudi 24 mars 2016

LA LIBERTÉ, FRUIT DE LA CONNAISSANCE DE SOI (14)

LA METHODE D'ELABORATION  DES VALEURS DE L'ÊTRE EN SOI

INNE ET ACQUIS CHEZ L'ÊTRE HUMAIN

La méthode par laquelle l'être humain acquiert la connaissance de soi pose d'abord le problème de ce qu'il est possible de trouver dans le casier de l'être : existe-t-il, lors de la naissance, certaines valeurs comme l'écrit Platon qui pense que l'on peut retrouver en soi l'idée pure de l'âme ou comme Freud qui indique qu'à la naissance, l'homme porte en lui le passé de l'humanité ? Au contraire, l'être à la naissance est-il totalement vierge de toute influence comme le pensent Aristote, saint Thomas d'Aquin ou Nietzsche ?

Cela revient à poser la question de la part d'inné et d'acquis dans l'être humain : S'il n'y a que de l'inné, le problème de la recherche de la liberté ne se pose pas puisque tout est conditionné par les gènes ;  par contre s'il n'y a que de l'acquis, il convient de se poser la question du choix de ses valeurs, ce choix étant, selon moi, le critère fondamental de la liberté.

J'ai déjà évoqué cette question dans plusieurs chapitres précédent de ce blog, à la fois en considérant les écrits philosophiques (Rousseau, Hume, Locke...), et en décrivant les sociétés dites primitives et en particulier celle des aborigènes d'Australie et des Wayanas de Guyane. J'ai montré aussi qu'il existe une multitude de braves gens (cf. mon article LES BRAVES GENS ) mais que les multiples manipulations  de la société capitaliste et individualiste peuvent pervertir à tel point les comportements que toute bonté disparaît en eux. 

J'en avais conclu que l'homme est à la fois capable de compassion, de dépassement de soi au service des autres ou d'une juste cause, de don de soi allant jusqu'au sacrifice de sa propre personne, mais aussi, en même temps, capable d'esprit de vengeance, d'appétit de puissance allant jusqu'à la destruction physique de ceux que l'on considère comme des adversaires ou des concurrents, d'instincts bestiaux, d'esprit de domination, de jouissance sadique à faire souffrir, de réceptivité à la violence.

Ce dualisme de type "Docteur Jeckyl- Mister Hyde" semble inhérent à chaque être humain avec des proportions différentes selon les individus et selon les circonstances. Cela m’empêche de penser que ces comportements sont innés et préexistent dans les gènes, ils ne résultent  que de l'acquis.

A suivre....


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