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mercredi 16 avril 2014

LA GABEGIE DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS (2)

1. LES ARRÊTS DE TRAVAIL INDUS
je citerai ici trois exemples réels mais datant d'une quinzaine d'années, de ces arrêts indus de travail.

Monsieur A est un agent de service d'une administration. Son chef de service lui fit un reproche sur  la manière désinvolte et bâclée dont il accomplissait son travail. Bien entendu, cet agent n'accepta pas ce reproche, (1), il n'imaginait même pas qu'il pouvait être en tort, qu'il devait remettre en cause sa manière de travailler et répondit alors : " puisque c'est comme cela, je vais prendre une feuille ! " , dans son langage, cela voulait dire "je me mettrai en arrêt-maladie". Il obtint cet arrêt par son médecin et fut absent pendant huit jours, le chef de service fut alors amené à partager le travail de cet agent entre tous les autres !

Monsieur B est également un agent de service d'une administration, il était fréquemment malade et prenait régulièrement des arrêts de travail, ce qui conduisait à chaque fois le chef de service à partager le travail entre ses collègues ; ceux-ci étaient certes mécontents mais, par une solidarité mal placée, ils ne divulguèrent  jamais la raison de ces arrêts de travail à répétition. Ce n'est que bien plus tard que l'on apprit la vérité : cet agent construisait sa maison et, lors de ses arrêts de travail, travaillait à cette construction ! Quelques uns de ses collègues passaient devant sa maison au retour de leur travail, il les hélait joyeusement tout content de s'être payé la tête de son administration.

Monsieur C.. est cuisinier dans un collège ; sitôt le premier jour des vacances scolaires, il s'était inscrit pour faire la cuisine dans une colonie de vacances au bord de la mer. Or, tout agent de service doit effectuer une période de permanence afin de remettre en ordre les locaux. Le cuisinier se fit établit un arrêt de travail pour le temps de cette permanence puis partit au bord de la mer comme si de rien n'était. Ses collègues excédés le dénoncèrent à la gestionnaire du collège. Pour une fois, tout se passa très vite, l'agent délictueux fut contrôlé et écopa d'un blâme.

Comment de tels errements frauduleux sont-ils possibles ? C'est très simple et s'organise en deux ou trois étapes selon les cas :
   . D'abord, il faut trouver une maladie que le médecin généraliste ait du mal à vérifier : stress, dépression, grande fatigue, mal de dos, de tête...vue brouillée, impression de tourner...
   . Ensuite, il faut trouver un médecin pas trop regardant sur les arrêts de travail qui acceptera de donner un congé,
   . Si le premier médecin consulté n'entre pas dans ce jeu, on va en voir un autre...
Il paraît que de jeunes médecins nouvellement installés n'étaient que très peu regardant sur ces arrêts maladies afin de se constituer une clientèle !

Ces excès existent toujours malgré la création du système du médecin traitant et la mise en place de contrôles statistiques sur les arrêts de travail délivrés par les médecins ; cependant, le seul remède efficace serait de faire effectuer une contre-visite systématique de chacun, cela n'est pas possible, faute de moyens.

Pour moi, les arrêts de travail que j'ai cités en exemple sont un véritable scandale d'abord parce qu'ils sont malhonnêtes, ensuite parce que c'est la collectivité qui paie, enfin du fait que de tels arrêts conduisent, faute de remplacement possible du pseudo-malade, à augmenter les tâches de ses collègues.

Loin de moi l'idée de dénoncer ici les arrêts de travail : comme toujours la vérité est nuancée ; selon ma propre expérience, il existe trois catégories d'individus :
   . Les uns ne s'arrêtent jamais, même s'il sont malades, ont de la fièvre ou ressentent des douleurs importantes, ils prennent des antalgiques et partent travailler. J'ai souvent entendu des gens dire : " le médecin voulait m'arrêter mais je n'ai pas voulu car, actuellement j'ai beaucoup trop à faire. "
   . Les autres, s'ils sont malades, vont voir le médecin et s'en remettent à lui pour décider si leurs maux doivent être assortis d'un arrêt de travail,
   . Enfin, une troisième catégorie comprend ceux qui pervertissent le système en s'arrêtant indûment sans motif médical valable.

Faute de statistiques sur la répartition entre ces trois catégories, il est impossible de savoir l'importance de ces abus ni comment ils évoluent ; une chose est sûre en ce qui me concerne, il ne faut pas longtemps pour savoir au sein d'un personnel ceux qui ressortent de chaque catégorie, 1/3 de chaque selon l'expérience que j'ai pu en avoir.

(1) comme la quasi-totalité des français qui estiment avoir toujours raison, pensent que s'il y a problème c'est la faute des autres et n'acceptent jamais de se remettre en question à l'image de cet homme qui est accusé d'avoir violé une jeune femme et qui rétorque, "je n'y suis pour rien, c'est elle qui m'a poussé à le faire par son attitude provocante !"

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