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. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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jeudi 17 avril 2014

LA GABEGIE DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS (3)

2/ L'IRRESPONSABILITE DES PATIENTS
 Les  patients  se rendent également responsables de multiples abus. Si un individu se rend chez un médecin, c'est qu'il s'estime malade. Tout dépend alors de la conception que l'on a de la maladie :
   . Certains se déclarent malades à la moindre anicroche ou douleur, ils s'épient sans cesse, s'angoissant au moindre problème et s'abandonnent facilement au pessimisme, pensant être gravement atteint,
   . D'autres résistent facilement à la souffrance, prétendent que le mental leur permet de tenir le coup et que "demain ça ira mieux"

Dans ces conditions, le médecin doit empiriquement déterminer, dans le temps très court que dure la consultation, la part des choses entre le réel et le ressenti :
     . Il s'efforce de comprendre les symptômes souvent formulés de façon très vague : " je me sens fatigué, j'ai mal partout, je ne me sens pas bien, j'ai mal au dos, au ventre, à la tête... "
     . Il effectue une auscultation sommaire pour essayer de formuler un diagnostic,
     . Ensuite, il concrétisera son diagnostic en demandant d'autres examens ou en établissant une ordonnance qui tentera de remédier aux maux exprimés en tenant compte le moins possible du ressenti et le plus possible du réel.

Voici un exemple authentique de comportement déviant d'une patiente : Mme D... s'épie constamment, se trouve de multiples maux ou bizarreries corporelles, amplifie son anomalie par son imagination quasi-morbide, traduit son mal-être par le mot cancer et se voit à l'article de la mort. Le récit date d'une époque antérieure à l'instauration du " médecin traitant"

Dans un premier temps elle se rend chez un médecin et lui fait part de ses constats de santé. Le médecin tente de la rassurer en lui disant que ce n'est rien, il lui prescrit un " médicament de confort" pour calmer ses angoisses.

La personne ressort de chez le médecin aucunement soulagée et  très mécontente : " il a l'air de dire que je n'ai rien ! Il ne me croit pas, Je ne suis pas folle, je me connais et quand je dis que le suis malade, c'est que je le suis réellement, c'est quand même moi qui ressent les douleurs, pas lui, " la conclusion est simple : le médecin est un mauvais médecin !

Fort de ce constat, la personne se rend chez un autre médecin. Il va faire ce qu'il faut pour que la personne soit prise en main :
   . Il lui donne une liste impressionnante de médicaments, les uns pour guérir les maux constatés ou supposés, les autres pour calmer les effets indésirables des premiers, les troisième à la demande de sa patiente (" tant que j'y suis pourriez vous le donner des médicaments pour calmer ..." )
   . Il va envoyer sa patiente effectuer des examens complémentaires et prend pour elle rendez-vous chez un spécialiste.
 Tout cela, bien sûr payé par la sécurité sociale !

La personne ressort contente de cette consultation, sa maladie a été reconnue et elle est en bonne main !
Les spécialistes consultés ne diagnostiqueront aucune maladie, elle a actuellement plus de 80 ans est est en pleine forme !

Lorsque je me rends dans une pharmacie, je suis effaré par la quantité de médicaments que les gens achètent à la pharmacie, ils en remplissent presque des paniers : il y a ceux que le médecin a prescrit, ceux que le patient lui a fait rajouter sur l'ordonnance, et ceux que l'on va acheter directement à la pharmacie, c'est à tel point que parfois le pharmacien dissuade les personnes de prendre en même temps tel médicament prescrit et tel autre acheté en libre service !

Voici un autre cas lamentablement scandaleux : Mme E..,lorsqu'elle se rend chez le médecin, lui fait rajouter régulièrement des médicaments. Elle m'avoua que certains de ces médicaments n'étaient pas pour elle mais pour son chien : " lorsque je vais faire soigner mon chien chez le vétérinaire, il faut que je paie les médicaments, si je les demande à mon médecin, je suis remboursée ! " ce cas authentique se passe de commentaires...

Comme pour les accidents de travail, l'exemple de cette personne n'est sans doute pas à généraliser. La défiance envers les médicaments s'est développée, beaucoup ressentent le besoin de limiter leur consommation, d'autres utilisent de plus en plus les médecines alternatives et ne s'en portent pas plus mal. Cependant, selon ce que j'ai pu observer, il reste encore beaucoup de personnes qui, s'ils n'obtiennent pas une longue liste de médicaments s'estiment mal soignés.

Pour limiter ces abus, le gouvernement a instauré le système du " médecin traitant" en ce qui me concerne, je considère que ce système a été largement détourné de son but, les abus sont tout aussi conséquents mais ils ont changé de bénéficiaires.

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