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mardi 22 avril 2014

LA GABEGIE DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS (8)

7/ À QUI LA FAUTE ?
le NUMERUS CLAUSUS
Pour moi, c'est là l'origine de toutes les déviations constatées. Depuis 1971,  L'état fixe en effet par ce système le nombre de places ouvertes chaque année en deuxième année de médecine. Jusque 1983, il est assez élevé, environ 8000 places par an. Puis il baisse pour atteindre son niveau le plus bas en 1993 ( 3500 places)

C'est seulement depuis 2002 que les gouvernements se sont rendus compte de leur erreur et ont augmenté progressivement le numerus clausus comme le montre le premier tableau ci dessous.
Cependant, il faut compter avec le temps nécessaire nécessaire aux études des étudiants qui sont rentrés en deuxième année. En conséquence, selon la courbe présentée, le nombre de médecins n'augmentera qu'à partir de 2020

Ainsi, c'est une décision de l'Etat qui explique la pénurie de médecins actuellement,

Le but de l'Etat était évidemment de faire des économies au niveau des coûts de l'université, c'était une politique à courte vue et on en voit actuellement les effets désastreux :
     . le renouvellement des médecins partant en retraite n'est plus assuré, les médecins sortant de l'université et qui n'effectuent pas des études complémentaires au titre des spécialités, ont largement le choix du lieu de leur installation, ils privilégient les zones attractives et délaissent complètement les régions qu'ils considèrent comme défavorisées.
     . Le nombre de spécialistes baisse évidemment de la même manière avec, en conséquence, des délais de plus en plus longs entre la prise de rendez-vous et la consultation.
     . Enfin, devenus indispensables du fait de leur rareté, les médecins se sont crus autorisés à toutes les libertés au niveau de leur tarif ( dépassement d'honoraires, dessous de table)

LES PALLIATIFS
comme toujours, sans politique à long terme, l'Etat n'a fait que pallier au plus pressé. Une des méthodes employée fut de faciliter l'arrivée des médecins étrangers.

En voici quelques exemples qui me concernent directement :
   . Le médecin acupuncteur qui me soigne est vietnamien, il pratique les tarifs de la sécurité sociale alors que presque tous les autres acupuncteurs demandent des dépassements d'honoraires, certains même sont hors convention avec donc aucun remboursement.
   . Les deux derniers cardiologues que j'ai consultés sont syrien pour l'un et roumaine pour l'autre.
   . Le centre thermal dans lequel je me rends tous les ans n'emploie que des kinésithérapeutes venus du Portugal ou d'Espagne qui ne parlent qu'à peine le français, ce qui n'est guère commode pour les curistes. L'explication m'a été fournie par une des responsables des thermes : " quel kiné français accepterait de travailler toute la journée dans l'eau thermale lors de ses massages pour les honoraires (réglementaires) que nous leur versons ? "

Je suis tout à fait satisfait de consulter ces médecins étrangers, ils bien formés, compétents et s'occupent bien de leurs patients. Pourtant la solution qui consiste à employer des étrangers est honteuse à au moins deux points de vue :
   . Ces médecins font leurs études dans leur propre pays, ce qui fait qu'ils arrivent diplômés en poche, sans que cela coûte à la France ; heureusement pour eux, la plupart ne restent que quelques années en France, le temps de gagner assez d'argent pour retourner dans leur pays et d'y ouvrir un cabinet, c'est par exemple ce que fit la cardiologue roumaine dont j'ai parlé ci-dessus.
   . À une époque, où le racisme est devenu mode de pensée quasi-dominant, de telles pratiques ne semblent choquer personne, certains appellent cela " immigration positive" : on attire les diplômés des pays étrangers alors que ceux-ci seraient plus utiles dans leur propre pays qu'ici ; par contre, cela ne gène personne que l'on renvoie chez eux tous les autres étrangers  !

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