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mercredi 23 avril 2014

LA GABEGIE DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS (9)

8/ QUELLES SOLUTIONS ? 
Si l'on considère les deux types de problèmes qui se posent : le déficit financier et le creusement des inégalités de soin selon son lieux d'habitation (ville/campagne et banlieue) et selon sa fortune (dépassements d'honoraires), le plus important pour moi est le second car toute forme d' inégalité des droits est moralement insoutenable au niveau éthique et contraire aux principes de la déclaration des droits de l'homme.

Pour moi, un principe fondamental doit être mis en application dans tout système démocratique : la liberté individuelle ne peut pas aller à l'encontre de la liberté collective,  notre liberté n'est totale que tant qu'elle ne porte pas atteinte aux libertés des autres : c'est à la Nation, par elle-même ou par ses représentants, qui doit par la loi règlementer les libertés pour qu'elle ne soient ni luxure ni exploitation de l'homme par l'homme dans la perspective de la loi du plus fort.

Si  j'avais un avis à donner sur les déviations du système de santé, voila ce que je proposerais :

La plus importante  réforme du secteur de santé doit être effectuée à l'entrée à l'université.
   - en premier lieu, il convient de repenser le système du numerus clausus en établissant la liste des besoins  estimés dans les dix ans, en tenant compte à la fois du renouvellement des médecins partant en retraite et des déficits prévisibles,
   - ensuite, lors de l'entrée en deuxième année, le futur médecin se verra présenter deux alternatives :
          . Ou il s'engage à ouvrir un cabinet là où on lui dira d'aller selon les besoins, à ne pas pratiquer de dépassements d'honoraires et à s'en remettre aux tarifs prônés par la sécurité sociale : en ce cas, l'Etat paiera ses études dans leur intégralité. Cet engagement sera contractuel, signé pour dix ans.
          . Ou il ne s'engage pas, dans ce second cas, ce sera à lui de payer l'intégralité de ses études, il sortira du cadre réglementaire de la sécurité sociale, pourra pratiquer les honoraires qu'il voudra mais aucun de ses patients ne pourra prétendre à recevoir un quelconque remboursement au delà des tarifs réglementaires.

On pourrait objecter que ce système est impossible à mettre en place : c'est faux ! Il y a en effet des précédents en particulier au niveau des Ecoles Normales d'Instituteurs d'autrefois : l'état prenait en charge non seulement la totalité des dépenses afférents aux frais de scolarité depuis la classes de troisième mais aussi celles de l'Internat : en échange, il fallait signer un engagement de dix ans dans l'Education Nationale. Ce qui était possible pour les instituteurs l'est évidemment aussi pour les médecins, encore faudrait-il casser les divers groupes de pression qui ont tout intérêt à la pérennisation du système actuel.

On peut aussi rétorquer que ce système risque de décourager un grand nombre de vocations. En fait c'est le contraire qui se produira : au lieu d'avoir des médecins soucieux avant tout de leur intérêt personnel, on aura des médecins qui respecteront le serment d'Hippocrate et seront vraiment au service des patients.

Bien entendu, il sera nécessaire qu'une commission de contrôle surveille le bon fonctionnement du système et, si besoin est, d'infliger des pénalités aux médecins qui ne respecterait pas l'engagement pris avec en particulier l'obligation pour les contrevenants de rembourser la totalité des frais payés par la Nation au titre de leur scolarité.

Il conviendra enfin de modifier les études de médecine en les orientant vers une meilleure connaissance des médicaments et en ouvrant l'horizon des étudiants vers les autres médecines ; cependant, je ne me sens pas qualifié à ce niveau pour en juger.

Le problème financier est plus complexe à résoudre non seulement parce qu'il concerne les abus des médecins mais surtout à cause des abus des individus qui estiment n'avoir que des droits et aucun devoir

Je n'ai pas non plus d'avis à ce propos main, conformément à ce que j'ai écrit plus haut, la liberté individuelle ne pouvant aller à l'encontre de la Nation et de sa liberté collective, il est nécessaire que celle-ci agisse contre les abus : les contrôles sont facilités par l'outil informatique et ils devraient permettre de les corriger dans ce qu'ils ont de plus criants.

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