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dimanche 20 avril 2014

LA GABEGIE DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS (6)

4/ LA DÉSERTIFICATION MÉDICALE
Notre bourg comporte 1500 habitants et dessert une zone rurale étendue comportant un peu plus de 4600 habitants, ce qui représente 6100 habitants. Il y avait autrefois 6 médecins dans le bourg dont un dans le village voisin, deux d'entre eux ont pris leur retraite, un autre est mort, il n'en reste donc que trois auquel s'ajoute un médecin remplaçant et un médecin nouvellement installé dans un village.  Cela représente un médecin pour 1220 habitants alors que la moyenne française est de 1 médecin pour 306 habitants. Cela nous place notre région rurale au niveau de la Malaisie et du Pakistan.

En conséquence, ces médecins ont une clientèle telle que, si l'on n'a pas de rendez-vous, il n'est pas rare d'attendre pendant deux heures pour une consultation ! Bien entendu, dans le secteur, il n'y a aucun spécialiste, aucun cabinet de radiologie, aucun cabinet d'analyses médicales, les médecins se chargent d'effectuer eux-mêmes les prises de sang. Pour tout examen ou consultation de spécialistes, il faut se rendre dans la ville la plus proche distante de 30 km, ce qui oblige, dans le cas de graves maladies, d'user systématiquement d'ambulances,

À ces médecins s'ajoutent trois dentistes, plusieurs cabinets de Kinésithérapie et d'infirmières

Alors qu'à la campagne ainsi que dans les banlieues défavorisées des villes se développe un désert médical, les  cabinets médicaux  prolifèrent dans les zones de climat agréable et touristique (Alpes, côte d'Azur) et en ville et en particulier dans les quartiers chics où l'on peut se retrouver en bonne compagnie au milieu de ses semblables dans une société bourgeoise où le clinquant et le tape à l'oeil servent de culture. Sans doute que les gens de la campagne sont ressentis comme infréquentables et inintéressants !

5/ Les MAISONS MÉDICALES 
Pour pallier à cette situation, la collectivité locale a pris la décision de construire une maison médicale. En voici ci-dessous le projet :

Chaque médecin qui le souhaitera pourra disposer d'un cabinet personnel. Il devra certes payer un loyer sans doute minime, mais il n'aura aucun effort à accomplir pour s'installer, ni rechercher la clientèle : la collectivité locale suppléera à toutes ces tâches ennuyeuses et se chargera même d'équiper. de nettoyer et d'entretenir les locaux.

On ne peut que louer cette initiative sauf que, comme toujours, c'est le contribuable qui va payer, par ses impôts locaux, la construction et l'entretien de cette maison médicale.

Ainsi, le citoyen, non seulement cotise pour assurer des recettes à la sécurité sociale, paie des impôts pour financer son déficit, paie de plus en plus cher sa mutuelle au fur et à mesure que la sécurité sociale diminue ses remboursements, mais en plus il devra payer pour la construction et l'entretien de la maison médicale... " une véritable vache à lait" dirait Madame Jourdain !

Pourtant la " vache à lait"  devra encore payer puisque se développe la hideuse pratique des dépassements d'honoraires.

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