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vendredi 11 avril 2014

PRINCEPS ET GÉNÉRIQUES (9) : le médicament dans l'organisme.

 4/ LE PRINCIPE ACTIF DANS LA CIRCULATION SANGUINE
Quand le principe actif se trouve dans la circulation sanguine que se passe-t'il ?

Voilà ce que l'on trouve à ce propos sur les sites ayant vocation scientifique à propos du PARACETAMOL

" Tout d'abord, le paracétamol est le médicament le plus prescrit en France. Il a peu de contre-indications, il peut être prescrit à tout âge et si on ne dépasse pas les doses, il n’a pas d’effets secondaires.
Il appartient à la classe des antalgiques antipyrétiques : Antalgique donc antidouleur., Antipyrétique, donc lutte contre la fièvre.

Pour répondre à la question sur le mécanisme d’action du paracétamol... c’est simple, un siècle après sa découverte, on ne sait toujours pas précisément comment ça marche. Tout ce qu’on sait c’est qu’il agit sur le système nerveux central. Il agirait en inhibant la production de substances, les prostaglandines, impliquées dans les processus de la douleur et de la fièvre.

En cas de surdosage cependant, le paracétamol est très toxique pour le foie et il est chaque année responsable de décès par hépatite fulminante "

Cette caractéristique est quelque peu stupéfiante : ainsi, le paracetamol agit sur la douleur et la fièvre mais on ne sait pas expliquer ni comment cela se produit ni l'exprimer au moyen d'une formule chimique : on mesure ses effets sans en comprendre la cause !

Dans de telles conditions, on peut raisonnablement pressentir qu'il doit en être ainsi pour nombre d'autres médicaments. Une exception notable doit cependant être citée, celle de l'aspirine pour laquelle le mécanisme d'action a été découvert, ce qui a d'ailleurs valu à son auteur le prix Nobel.

Le fait de constater sans comprendre s'explique sans peine car il est difficile d'effectuer des analyses chimiques sur un corps humain vivant pour comprendre l'impact effectif d'un principe actif dans la circulation sanguine et ses effets indirects sur le milieu ambiant de l'organisme.

Ainsi, il m'apparait que l'on prescrit un principe actif non sur une efficacité démontrée mais sur la foi des effets constatés. Si cette hypothèse est avérée, l'impression de sérieux scientifique des informations concernant les médicaments me semblerait singulièrement écornée.

Sauf pour le paracetamol, je n'ai pas trouvé de documents qui corroborent directement cet avis, pourtant, j'ai la désagréable sensation que la connaissance des actions des médicaments procède plus de calculs statistiques que de connaissance effective des interactions du principe actif avec l'organisme.

Il est possible d'en trouver quelques preuves : .

La première preuve est donnée par le MÉCANISME D'EXPERIMENTATION des médicaments : La molécule du principe actif est d'abord testée en laboratoire sur les micro-organismes puis sur des animaux du type souris et lapins. Ensuite, on va procéder à des études statistiques sur des êtres humains en trois phases au moins :

En premier lieu, on teste le médicament sur des personnes saines et on mesure la valeur dite AMDE
      . Absorption : vitesse à laquelle le médicament passe dans le sang,
      . Métabolisation : transformation que le foie va effectuer,
      . Diffusion : vitesse de répartition de la molécule dans les tissus,
      . Élimination : vitesse par laquelle la molécule est éliminée par le corps,
Pour cela, on va effectuer des analyses de plasma sanguin et établir première une courbe type de type statistique.

Ensuite, les laboratoires testent l'efficacité en recherchant les doses adéquates et en vérifiant les effets indésirables, cela conduit à une deuxième série de statistiques.

En troisième, on administre à trois séries de patients un médicament à placebo, sans donc d'effets actifs, un médicament antérieurement commercialisé et le médicament nouvellement mis au point : ces comparaisons permettent d'établir une troisième série de statistiques.

Ce sont ces statistiques qui vont permettre, avec les tests scientifiques primitifs, de déterminer et de démontrer l'intérêt de la nouvelle molécule et de l'autoriser à la commercialisation.

La deuxième preuve est contenue dans LA LISTE DES EFFETS INDESIRABLES d'un médicament sur la notice d'emploi ; les effets indésirables sont classés en catégories : fréquents, rares, très rares. Cela correspond, non à des observations réelles, mais à une classification statistique : à chaque fois qu'un effet indésirable est rapporté par un médecin ou un pharmacien, il est mentionné sur une des rubriques selon le nombre d'observations effectuées par les divers professionnels de santé, ce qui explique les catégories de classification. D'ailleurs, il est indiqué qu'à chaque fois qu'un phénomène nouveau est observé, il convient d'en faire part au laboratoire, ce qui corrobore bien que les effets indésirables ressortent non d'études scientifiques mais de statistiques.

Enfin la troisième preuve est montrée par l'étude des PRESCRIPTIONS MÉDICALES CONTENUES DANS LES ORDONNANCES

Je voudrais à ce propos donner un exemple réel concernant la molécule appelée Chlorhydrate de SOTALOL déjà mentionnée précédemment. Ce médicament a été appliqué à une personne qui manifestait, lorsqu'elle venait chez le médecin, d'une assez forte tension artérielle. Le médecin, au vu de cette hypertension, lui prescrivit cette molécule. Elle n'eut aucun effet sur l'hypertension, ce qui amena le médecin à lui faire ingurgiter des doses de plus en plus fortes,

Afin de comprendre l'inefficacité constatée, je consultai la notice à propos des effets attendus par le médicament  : elle était d'une concision toute sybilline avec une mention qui dit tout et rien à la fois : " ce médicament est utilisé dans la prévention des récidives de certains troubles cardiaques ".

Je me rendis ensuite sur le site du ministère de la santé, beaucoup mieux documenté et, à propos de cette molécule, je trouvai la phrase suivante que je cite ici dans son intégralité :
4.1. Indications thérapeutiques
Prévention des récidives des :
   · tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage ;
   · tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée ;
   · tachycardies supra-ventriculaires documentées en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée lorsque la nécessité d'un traitement est établie.

Ainsi la personne choisie en exemple était traitée pour son hypertension avec une molécule ayant pour but de réguler le rythme cardiaque ! Quand elle en fit part au médecin de cette observation en indiquant que la molécule prescrite était peut-être inadaptée, celui-ci répondit : "mais ce médicament est aussi bon pour cela"br />
Comme on ne peut soupçonner le médecin d'incompétence ( ? ) on en tire la conclusion qu'à l'effet principal d'une molécule, s'en ajoute d'autres insoupçonnés par le laboratoire, que les médecins découvrent sans support scientifique et de manière empirique : de tels errements ne peuvent se produire que parce que l'on ignore la manière dont le principe actif agit exactement sur les cellules de l'organisme,

Cette constatation permet de mieux comprendre un certain nombre d'affaires et d'événements récents dont on a entendu parler :
   . Affaire de ce médicament utilisé pour traiter le diabète des obèses qui a été donné par les médecins en tant que base de régime amincissant.
   . Médicament destiné à soulager les spasmes musculaires qui s'avérerait très utile pour lutter contre l'alcoolisme,
   . Médicament destiné à traiter les douleurs rhumatismales mais qui occasionne des maux d'estomac tels qu'il faut le prescrire avec un autre médicament pour éviter ces douleurs. Si ce second médicament a aussi des effets pervers, on devra aussi prendre un troisième médicament et ainsi de suite...
   . Cortisone injectée au niveau des douleurs rhumatismales mais qui fragilisent les ligaments ...

Tout semble corroborer cette impression exprimée plus haut que les médicaments sont mieux connus par la statistique que par les analyses scientifiques, dans ces conditions peu de choses séparent Galien, médecin romain qui recommandait les décoctions de feuilles de saule pour les fièvres, et les médecins actuels qui prescrivent des médicaments dont ils ne connaissent qu'empiriquement les effets.

Certes, je ne suis pas un professionnel de santé et je n'ai pas de connaissances chimiques et médicales approfondies, je me base sur ce que j'ai pu constater, lire et tenter de comprendre.

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