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samedi 4 juillet 2015

Mentalités et comportements au temps de la croisade (103) : LES HOSPITALIERS DE SAINT JEAN DE JERUSALEM SOUS LES SUCCESSEURS DE RAYMOND DU PUY JUSQU'À 1187

LE KRACK DES CHEVALIERS (épilogue)

On peut, au vu de l'impression d'invulnérabilité de la place forte, se poser la question de savoir comment un tel château fut pris en 1271 par le sultan des mamelouks d'Egypte, Baybars ? Jusque cette date, en effet, le KRACK avait subi de nombreux sièges sans être conquis.

Dans les années qui précédèrent, les mamelouks s'étaient emparés de nombreuses forteresses franques (Beaufort en 1268, Safed en 1266, Chastel-Blanc en 1271),  ils avaient aussi conquis les terres et villages qui dépendaient du Krack en sorte que cette forteresse se trouvait complètement isolée dans un territoire hostile. Les communications étaient désormais coupées avec ce qui restait du comté de Tripoli. Le Krack comportait  une garnison de 300 hommes et avait accueilli de nombreux villageois qui y étaient venus s'y réfugier.

Dans un premier temps, le sultan mamelouk, encercla le Krack, comptant sur la famine pour réduire la place. Puis, voyant que le siège pourrait s'éterniser, Baibars décida de donner l'assaut, il fit installer des mangonneaux et creuser des sapes qui amenèrent  à l'écroulement d'une partie du rempart extérieur. Les assaillants purent alors investir le fossé entre l'enceinte extérieure et l'enceinte intérieure. Là , ils se trouvèrent  pris au piège ; face à eux s'élèvent le glacis  qu'ils ne peuvent escalader sans être massacrés et les  murailles du château du haut desquelles on pouvait lancer toutes sorte de projectiles ainsi que des bordées de flèches : L'assaut révélait bien que le château était tel que ses concepteurs l'avaient voulu, inexpugnable.

Le sultan décida alors de ruser : il fit passer aux assiégés une lettre émanant soi-disant du maître de l'ordre indiquant aux chevaliers hospitaliers et à leurs troupes, que s'ils se rendaient, ils auraient la vie sauve.

Sans possibilité de vérifier la véracité de la lettre, la garnison négocia la reddition et obtint du sultan de sortir saufs de la forteresse. Ils eurent la chance de ne pas subir le sort de la garnison de Safed à qui Baibars avait aussi promis la vie sauve à la garnison contre leur reddition : il fit couper la tête à tous les hommes et fit vendre comme esclaves les femmes et les enfants.

LES DERNIÈRES MODIFICATIONS.
Les mamelouks effectuèrent quelques modifications de détail au Krack sans en changer la structure :
     . Ils renforcèrent le flanc sud en créant trois nouvelles tours dont une imposante tour carrée centrale,
     . Ils renforcèrent également les autres flancs,
     . Ils créèrent un établissement de bains et un aqueduc pour alimenter la citerne,
     . Ils modifièrent également la structure d'entrée en créant un poste de garde extérieur et en reconstruisant le poste de garde situé en haut de la rampe.
     . Enfin, ils transformèrent l'église en mosquée avec adjonction de Mihrab.

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