AUTREFOIS, le stylo, le papier, la machine à écrire et le timbre-poste régnaient en maître. Quand on devait envoyer une information dans le cadre de son travail, il fallait le faire au moyen d'une lettre que l'on dactylographiait sur une machine à écrire ; il était nécessaire d'utiliser un ou plusieurs calques successifs afin d'en garder des doubles, le dernier double était d'ailleurs souvent à peine lisible ; il ne fallait pas non plus faire une faute d'orthographe ou de frappe car il fallait tout recommencer sauf à utiliser un incommode blanc-correcteur.
Il était aussi nécessaire de disposer d'un classement rigoureux et de grandes salles d'archives car tout devait être conservé. Les lettres étaient expédiées nécessairement par la Poste à un destinataire qui fonctionnait selon les mêmes méthodes en sorte que la réponse au courrier envoyé arrivait plusieurs jours après. Cela obligeait souvent à user de méthodes dérivées : on négociait son problème par téléphone puis on confirmait la réponse orale au moyen d'un courrier.
Les correspondances privées étaient écrites pour la plupart à la main, elles ne recevaient de réponse que beaucoup plus tard. Cette méthode de communication conduisait à tant de délais que l'on utilisait le système du "cachet de la poste faisant foi" pour justifier qu'un courrier était bien adressé à la date convenue.
Une extraordinaire évolution s'est produite avec LA GÉNÉRALISATION DE L'ORDINATEUR EN TANT QU'OUTIL DE COMMUNICATION. Étant à l'affût des nouveautés technologiques, j'avais acquis un ordinateur dit "de salon" dès qu'il fut vendu à un prix abordable. J'en fus assez déçu ; pour moi, ce n'était qu'une machine à écrire doublée d'une calculatrice améliorée, disposant toutefois d'une mémoire permettant de conserver les documents, de les reprendre et de les corriger facilement.
Très rapidement, l'évolution s'accéléra avec développement des logiciels puis surtout des systèmes d'exploitation rapides, efficaces et disposant d'un très grand nombre d'applications. À cela s'ajoutèrent les améliorations techniques (augmentation de la capacité mémorielle, plus grande rapidité du travail qui confine parfois à l'instaneïté...), la diversification du matériel (ordinateur portable, tablettes...) et l'apparition de nombreux outils annexes (lecteurs divers et disques durs annexes..)
Certes, la mise en place de toutes ces améliorations fit qu'une grande partie du fonctionnement des systèmes informatiques échappa alors à notre entendement, ce qui nous rendit esclave de ce matériel que l'on applique sans comprendre les mécanismes.
Cette limitation mise à part, il convient de noter les étonnantes améliorations et avantages apportés à tous par l'ordinateur tant au niveau personnel que professionnel.
. Au lieu d'une machine à écrire, on dispose d'un traitement de texte performant, capable de corriger les fautes, de trouver des synonymes, de modifier des tournures sans avoir à tout refaire ; d'effectuer, en conséquence, un travail parfait n'ayant d'autre limite que l'incapacité des utilisateurs à bien gérer le fonctionnement de ce qui n'est qu'un outil (combien de fois subissons-nous des allégations totalement fausses du type "c'est la faute de l'ordinateur")
. Au lieu des sempiternels recopiages de lettres, il est possible d'en conserver les bases en mémoire, de les compléter et d'en adapter les tournures pour chaque destinataire.
. De même, à partir de logiciels spécifiques, on peut, par le biais de leur méthode de calcul, effectuer n'importe quel bilan financier, emploi du temps, rapports... Il suffit d'entrer les données, l'ordinateur fera le reste et produira un travail fini et exact, pour peu, bien entendu, que les données de base aient été convenablement enregistrées auparavant ; il ne faudra à la machine que quelques instants alors que l'homme aurait mis plusieurs heures à accomplir la même tâche.
. Les ordinateurs disposent d'une grande capacité de stockage : alors qu'il fallait du temps, parfois quelques heures pour rechercher un document dans des archives, il suffit de quelques instants pour le retrouver grâce à la mémoire de l'ordinateur.
Cette évolution des outils de gestion et de traitement des données reçut une extraordinaire accélération avec la généralisation d'INTERNET dans tous les actes de la vie quotidienne et professionnelle.
Désormais, une lettre reçue le matin peut être traitée immédiatement et recevoir une réponse le jour même par le biais du courrier électronique ; plus besoin désormais de passer par le courrier postal, la transmission de tout document par " mail" est devenu quasi-instantanée,
Il en est de même pour beaucoup d'actes de la vie quotidienne : réserver un hôtel, un séjour balnéaire, un voyage par avion ou par chemin de fer, acheter ou vendre un objet... Le tout est traité et payé par le biais de la carte bancaire en quelques instants.
De même, se sont développés grâce à l'ordinateur et Internet, les réseaux sociaux qui transforment en profondeur la société, je les évoquerai plus loin.
Cette instaneïté est un des ajouts les plus précieux des nouvelles formes de communication mises en œuvre par l'ordinateur et son corollaire, Internet. Il va de soi qu'il s'agit, pour l'être humain d'une révolution comparable à la révolution industrielle du 19ème siècle. Il paraît évident que cette révolution fera disparaître à plus ou moins brève échéance de larges secteurs de notre vie quotidienne : l'écrit sur papier ( tant mieux pour la forêt ! ), la lettre et le timbre-poste... On en voit d'ailleurs les prémices par la baisse de la fréquentation des bureaux de poste par exemple.
Bien entendu, cette formidable révolution est assortie d'un certains nombre de contreparties...
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